Des tendances à la hausse des prix du poulet de chair aux différents stades, de la production jusqu’au prix de détail ont été constatés durant le deuxième trimestre 2021. Ainsi il a été enregistré une augmentation de l’ordre de 21% au niveau de la production, 19% au niveau de l’abattage et 16 % au niveau du détail par rapport au premier trimestre 2021. A l’inverse, pour l’œuf de consommation, des tendances des prix à la baisse ont été enregistrées, une diminution de 7 % et 6 % respectivement au stade de la production et du détail, selon la dernière note de conjoncture de l’observatoire des filières avicoles algériennes
En comparaison annuelle, il a été enregistré un accroissement des prix plus accentué aux divers stades de la production avec respectivement une hausse de 31% au niveau de la production et 27 % au niveau de l’abattage et 24 % pour le détail. Pour l’œuf de consommation, nous relevons des tendances à la baisse, une diminution des prix a été enregistrée au niveau de la production et une stabilité au niveau des prix au détail.
Comme constaté, la hausse des prix est due principalement à une baisse de la disponibilité du poulet au niveau des bâtiments d’élevage, et une baisse importante de l’offre du poulet sur les marchés durant cette période (la loi de l’offre et la demande). Ce qui explique une baisse sensible des mises en place en prévision du mois de Ramadan, et une hausse des prix des intrants alimentaires et biologiques qui a découragé les petits éleveurs à se rétracter.
Les prix du poulet de chair sortie abattoirs / tueries ont enregistré eux aussi des hausses durant ce deuxième trimestre 2021. Ainsi, l’observatoire relève dans sa note de conjoncture un maintien des prix durant cette période à des niveaux importants, des prix dépassant les 300 DA le kilogramme pour les poulets éviscérés « vidé » dans différentes wilayas du pays. Il y’a lieu de signaler que la majorité des petits éleveurs (2000 à 4000 sujets), exerçant la plupart au niveau des serres avicoles et qui travaillent le plus souvent de manière informelle préfèrent plutôt les abattages au niveau des tueries agréées ou non agréées « clandestines » plutôt que les abattoirs. Ces tueries qui malheureusement existent toujours, dont un grand nombre ne répondent pas toujours aux normes de salubrité et d’hygiène.
En parallèle, les services concernées (DSV, ceux du ministère des finances, du ministère du commerce et ministère de l’intérieur) doivent intervenir, selon l’observatoire, de manière systématique sur le terrain pour éradiquer les abattages et tueries clandestines (poulets et dindes) qui constituent un danger certains quant à la santé des consommateurs, surtout en période de forte chaleurs.