Le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a réagi, ce dimanche 25 juillet 2021, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, au retour d’Israël en tant qu’observateur à l’Union africaine (UA).
Dans un communiqué publié jeudi dernier, l’organisation continentale a annoncé que l’État hébreu avait obtenu son statut d’observateur à l’UA, après en avoir été exclu pendant près de deux décennies.
Le nouvel ambassadeur israélien, en poste à Addis-Abeba, a présenté ses lettres de créances au président de la commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat.
« La récente décision du Président de la Commission de l’Union africaine d’accepter un nouvel observateur, qui relève de ses pouvoirs administratifs, n’affecterait pas le soutien constant et efficace de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne, ainsi que son engagement à incarner le droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit d’établir son État indépendant, Jérusalem sa capitale », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans le même communiqué.
Le département de Ramtane Lamamra a fait savoir que « cette décision, qui a été prise sans consultations approfondies préalables avec tous les États membres, n’a aucun pouvoir pour légitimer les pratiques et le comportement du nouvel observateur, qui sont totalement contraires aux valeurs, principes et objectifs inscrits dans l’Acte constitutif de l’Union africaine ».
« Il convient également de rappeler que les systèmes de travail de l’Union Africaine ne donnent aucune possibilité aux 87 États observateurs hors Afrique d’influencer les positions de l’organisation continentale, qui la prérogative exclusive des États membres », a souligné le ministère.
Ainsi, l’engouement médiatique sur ce sujet, qui n’est autre qu’un « non évènement», plutôt qu’une percée à dimension stratégique, ne peut nuire aux exigences fondamentales d’une paix juste et durable au Moyen-Orient, telles qu’elles sont inscrites en Afrique, dans l’ensemble de la communauté internationale et dans l’Initiative de paix arabe approuvée par le Sommet arabe tenu en 2002 à Beyrouth, qui a été pleinement soutenue par l’Union africaine, a rappelé le département de Ramtane Lamamra.
L’Algérie, qui a grandement contribué à l’établissement et à la consolidation du partenariat stratégique entre l’Afrique et le monde arabe, poursuivra ses efforts pour continuer à renforcer la solidarité entre les deux entités au profit de leurs peuples, a conclu le même communiqué.