Les cours du pétrole ont nettement reflué mardi après avoir atteint un sommet depuis presque sept ans au cours d’une séance hautement volatile après l’échec de la réunion de l’Opep+.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 74,53 dollars à Londres, en chute de 3,40% ou 2,63 dollars par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI pour le mois d’août a lui lâché 1,79 dollar ou 2,38% à 73,37 dollars.
Au cours du week-end les marchés s’attendaient à un accord des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l’accord de l’OPEP+ pour une augmentation de la production de quelque 400.000 barils par mois jusqu’à la fin de l’année.
Mais les Emirats Arabes Unis ont demandé une hausse de leur quota, à laquelle s’est opposée l’Arabie saoudite, un désaccord qui a conduit à l’annulation de la réunion lundi, sans date de prochain rendez-vous, a rappelé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Cet échec a laissé penser aux marchés que l’offre pourrait rester limitée pendant quelques mois ce qui a brièvement poussé les cours à la hausse mardi à un plus haut depuis 2014.
Mais selon Andy Lipow, l’absence d’accord a ensuite fait craindre aux marchés en cours de séance que « ces prix hauts puissent encourager d’autres pays producteurs à augmenter leur production« . « Ils pourraient revendiquer l’absence d’accord » et choisir de produire davantage, a poursuivi l’analyste ajoutant qu’il n’était pas exclu toutefois de parvenir à un accord si le prix du baril continue de reculer.
Le brutal repli du cours de l’or noir en début de séance américaine a aussi coïncidé avec « un changement d’humeur » des marchés à la fois agricoles et boursier, selon Andy Lipow, avec la publication d’un indice américain d’activité dans les services décevant en juin.
Les prix sont repartis à la hausse ce matin à l’ouverture des marchés. Le baril de Brent affichait à 7h15 Gmt une hausse de 0,91 % à 75,21 dollars le baril.
Afp