Les prix du pétrole ont légèrement progressé mardi après un début de journée dans le rouge, un changement de cap illustrant la nervosité des investisseurs à 48 heures du sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l’accord Opep+.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 74,76 dollars à Londres, en hausse de 0,11% ou 8 cents par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI pour le même mois a gagné 0,10% ou 7 cents, à 72,98 dollars. »Le pétrole devient de plus en plus nerveux avant la réunion » de l’OPEP+, a commenté Chris Beauchamp, analyste de IG.
Les membres du cartel des pays producteurs de pétrole emmené par l’Arabie saoudite et la Russie se retrouvent jeudi pour statuer sur leurs niveaux de production à compter du mois d’août.
Le marché table pour l’instant sur une légère augmentation de 500.000 barils par jour. « Une hausse plus faible serait probablement favorable aux prix du brut tandis qu’une augmentation de la production de plus de 750.000 barils par jour pourrait être négative à court terme pour ceux-ci« , a estimé Matt Weller, de Forex.
Les membres de l’OPEP+ disposent d’une importante marge de manoeuvre pour accroître l’offre puisqu’ils laisseront encore sous terre quelque 5,8 millions de barils chaque jour au mois de juillet.
Les pays de l’OPEP+ soumis au respect de quotas de production « continuent de jouer un rôle important et précieux dans l’accélération du rééquilibrage du marché pétrolier« , a expliqué mardi le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo, à l’occasion d’une réunion technique préparatoire au sommet de l’OPEP+.
Il a par ailleurs souligné les « incertitudes persistantes » qui demeuraient sur le marché, selon le compte Twitter de l’organisation.
Plus tôt dans la journée, ce sont des « nouvelles décourageantes » sur le front du Covid-19 qui avaient pénalisé les cours de l’or noir, précisait Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
A travers le monde, le très contagieux variant Delta se propage, forçant 10 millions de personnes à se confiner en Australie et provoquant un nombre record de décès en Russie.
Le pétrole reste proche de ses précédents plus hauts, atteints lundi : le Brent et le WTI avaient alors touché 76,60 dollars et 74,45 dollars, une première depuis le mois d’octobre 2018.
Afp