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Entame de semaine en baisse : le pétrole pénalisé par le variant Delta

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Après avoir battu de nouveaux records en plus de deux ans et demi, les cours du brut se sont repliés hier lundi, pénalisés par la propagation du variant Delta et alors que se profile le sommet très attendu de l’Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 74,68 dollars à Londres, en baisse de 1,97% ou 1,80 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour le même mois a perdu 1,54% ou 1,14 dollar, à 72,81 dollars.

Le Brent et le WTI ont touché plus tôt dans la journée 76,60 dollars et 74,45 dollars, une première depuis le mois d’octobre 2018, avant de refluer.

En cause, « des prévisions de reprise de la demande de pétrole au cours de l’été peut-être un peu surestimées« , estime Louise Dickson, analyste de Rystad.

Les investisseurs « se trouvent confrontés à un retour à la réalité cette semaine, alors que le variant Delta affecte l’Europe et qu’une poussée de contaminations en Asie du Sud-Est et en Australie provoque de nouveaux confinements« , ajoute-t-elle.

Le marché attend par ailleurs le sommet des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs dix alliés via l’accord OPEP+ prévu jeudi, au cours duquel le cartel doit statuer sur son niveau de production à compter du mois d’août, voire au-delà.

Neil Wilson, de Markets.com, table sur « une augmentation de la production d’un demi-million de barils par jour« , une estimation largement partagée sur le marché.

Par ailleurs, « il semble peu probable que les États-Unis lèvent les sanctions contre l’Iran dans un avenir proche » ajoute-t-il.

La France a appelé lundi Téhéran à redonner « immédiatement » et « pleinement » l’accès de ses sites à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) alors qu’un compromis provisoire entre les deux parties a expiré le 24 juin.
Cette question s’inscrit dans le cadre plus large des pourparlers en cours pour tenter de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 mais torpillé en 2018 par le retrait des États-Unis.

Pour les investisseurs pétroliers, il s’agit de savoir si les sanctions qui empêchent actuellement l’Iran d’exporter sa production seront allégées, ce qui changerait drastiquement l’équilibre du marché de l’or noir et pourrait peser sur les cours.

Afp

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