Le ministère des Ressources en eau a pris plusieurs mesures dans le cadre d’un programme de rattrapage et d’urgence « en vue de la couverture du déficit accusé en matière d’eau potable au niveau des villes enregistrant des taux mitigés en termes d’alimentation en eau superficielle », a indiqué ce dimanche 27 juin 2021, le ministère dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
L’Algérie aujourd’hui, comme les pays du pourtour méditerranéen, connaît un déficit hydrique causé par les changements climatiques qui ont fortement affecté les cycles naturels des précipitations, ce qui a provoqué une pénurie de pluie, ce qui a entraîné une baisse importante du niveau d’eau des barrages. à travers le pays, en particulier les régions du centre et de l’ouest du pays avec un taux de déficit estimé à 25% des réserves du barrage, explique la même source.
Afin de combler ce déficit en eau potable au niveau des villes, avec des taux variables d’approvisionnement en eau de superficielle, il a été décidé, depuis août 2020, de lancer un programme de rattrapage et d’urgence pour combler le déficit en eau superficielle en le renforcement des capacités de production d’eau souterraine, ainsi que la réhabilitation et l’extension des usines de dessalement d’eau de mer et de nouvelles réalisations à court terme pour couvrir la pénurie d’eau potable dans les wilayas concernées.
Parmi les mesures prises pour faire face au manque de pluie figure l’adoption d’un système de dérivation d’eau entre les barrages pour couvrir la pénurie des besoins en eau.
À Alger et ses environs « quatre stations de dessalement d’eau de mer entreront en service en juillet et août avec une capacité de 37.500 m3/jour », a promis le ministère.
Dans la même région, le ministère prévoit également « la réception de 173 forages d’une capacité de 250.000 mètres cubes par jour qui sera renforcée par un deuxième programme devant permettre de produire 140.000 m3/jour à la faveur de la réalisation de 120 nouveaux forages qui entreront graduellement en service ».
Pour ce qui est d’Alger, le ministère a rappelé que les quantités d’eau disponibles dans les barrages ne permettent pas actuellement de réaliser une production quotidienne oscillant entre 850.000 et 750.000 m3/jour, ce qui a imposé la révision du système de distribution dans le cadre d’un programme tracé suivant des horaires réguliers portant une distribution quotidienne de 8 heures à une autre d’un jour sur deux de 14 heurs à travers les différentes communes de la capitale.
« Pour les régions de l’Ouest du pays, la réalisation du projet relatif à la séparation de la station de dessalement d’El Magtaa de la canalisation de MAO sera engagée pour le réceptionner en juillet, à travers une double alimentation notamment après la séparation des deux sources (MAO et la station d’El Magtaa) qui devra assurer l’alimentation de la rive Est d’Oran », précise le communiqué.
La même source note qu’il sera procédé à la réhabilitation de la station d’El Magtaa pour la production de 500.000 m3/ jour pour l’alimentation en eau potable des wilayas d’Oran, Mascara et Relizane ainsi que le transfert d’eau du barrage de Oued El-Teht à Mascara en vue de l’alimentation des communes de Ain Farah, l’agglomération de Ain Bouras, Oued El Abtal et Sidi Abd el Djebbar.
Un appel d’offre national a été également lancé, selon le ministère pour la réalisation d’un projet de transfert d’eau du barrage de Kef Eddir à Damous afin d’alimenter 11 communes sises à l’Ouest de la wilaya de Tipasa et 6 autres communes à Ain Defla et Chlef.
Parmi les mesures prises dans ce cadre, figure également le transfert d’eau à partir du barrage de Ghrib vers celui de Bouromi à Ain Defla afin d’alimenter le Grand Alger par 80.000 m3/jour en sus du transfert de l’eau depuis le barrage de Boussiaba (Jijel) vers celui de Beni Haroun en vue de l’alimentation d’El-Milia et Belara d’une capacité de production de 80 millions m3/an.
S’agissant des villes de l’Est du pays, il a été procédé au transfert de l’eau du barrage Ouldja Mellag ce qui permet d’alimenter pas moins de 175.000 citoyens en eau portable dans les communes de Ouanza, Laaouinet, Boukhadra, Bir Dheb, El-Mridj et Marsat mis dernièrement en service.
Les transferts d’eau ont été également effectués depuis le barrage d’Aghil Amedda vers celui de Mehouane (Sétif) pour l’alimentation des communes de Bordj Bou Arreridj avec 120.000 m3/jour.
Par ailleurs, « un appel d’offre national a été lancé pour la réalisation d’un projet de transfert d’eau à partir de Tablout (Jijel) dans l’objectif d’alimenter 12 communes relevant de la wilaya de Sétif en eau potable », a indiqué le communiqué.