L’OPEP table sur une accélération de la reprise de la demande pétrolière au cours de la deuxième partie de l’année, a-t-elle indiqué jeudi, alors que l’Arabie Saoudite commence à remettre des barils sur le marché. « La reprise de la croissance économique mondiale, et donc de la demande pétrolière, devrait s’accélérer au deuxième semestre« , note l’Organisation des pays producteurs de pétrole dans son rapport mensuel.
Elle confirme ses prévisions pour cette année d’un rebond de 6 millions de barils par jour (mb/j) de la demande mondiale, qui devrait ainsi atteindre 96,58 mb/j.
Ce rebond fait suite à une chute encore plus importante de 9,3 mb/j de la demande l’an dernier, en raison de la pandémie de Covid-19 qui a freiné l’activité et quasiment mis à l’arrêt le transport aérien mondial.
Cette année, « la reprise économique mondiale a été retardée en raison de la résurgence des infections de Covid-19 et des nouvelles mesures de confinement dans des économies clefs« , note l’OPEP. Mais elle ajoute que la vaccination et l’assouplissement des mesures de restrictions notamment alimentent « l’optimisme sur le fait que la pandémie pourrait être contenue dans les mois qui viennent« .
Tout comme la croissance économique, la demande pétrolière devrait accélérer au cours de l’année, prédit ainsi l’OPEP. Elle prévoit une demande de 94,1 mb/j au premier semestre puis de 99 mb/j au second, avec une progression des mobilités et donc de la consommation d’essence ou de diesel.
Cet optimisme conforte l’OPEP, qui avait restreint avec ses alliées au sein de l’OPEP+ sa production pour soutenir les cours pendant la crise mais est désormais décidée à desserrer le robinet.
Les pays de l’OPEP ont ainsi au total augmenté leur production de 390.000 barils par jour en mai sur un mois, pour atteindre 25,463 mb/j, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport.
L’essentiel de cette progression provient d’Arabie saoudite (345.000), le premier producteur et le chef de fil de fait du cartel.
Les membres de l’OPEP+ avaient décidé au début du mois de se conformer à leur politique d’augmentation progressive de la production de pétrole d’ici juillet.
Cette stratégie consiste en un retour par palier entre mai et juillet d’un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires, auquel s’ajoute le volume d’un million de barils qui avait été retiré volontairement par Riyad au début de l’année.
Afp