La banque américaine Goldman Sachs s’attend à ce que les prix du pétrole grimpent à 80 dollars le baril au quatrième trimestre de cette année, arguant que le marché a sous-estimé un rebond de la demande même avec une possible reprise de l’offre iranienne, rapporte, ce lundi 24 mai 2021, l’agence britannique Reuters.
« Les arguments en faveur de la hausse des prix du pétrole restent donc intacts compte tenu de la forte augmentation de la demande due aux vaccins face à une offre inélastique », a déclaré la banque dans une note.
Même « en supposant agressivement » un redémarrage des exportations iraniennes en juillet, les prix du Brent atteindraient toujours la barre des 80 dollars au quatrième trimestre, selon la même source.
Les prix du pétrole ont chuté la semaine dernière après que le président iranien, Hassan Rohani, ait déclaré que les États-Unis étaient prêts à lever les sanctions contre les secteurs pétrolier, bancaire et maritime de Téhéran.
Le brut a récupéré une partie de ces pertes lundi alors qu’un problème potentiel est apparu dans la relance de l’accord nucléaire iranien de 2015 qui pourrait augmenter l’approvisionnement en pétrole, les pourparlers indirects entre Washington et Téhéran devant reprendre cette semaine, a indiqué le même média.
Goldman Sachs a déclaré qu’une reprise de la demande sur les marchés développés compenserait un récent impact sur la consommation causé par le coronavirus et une reprise probablement plus lente en Asie du Sud et en Amérique latine.
La demande mondiale pourrait augmenter de 4,6 millions de barils par jour jusqu’à la fin de l’année, la plupart des gains étant probables au cours des 3 prochains mois, indique la note de la banque américaine.
«La mobilité augmente rapidement aux États-Unis et en Europe, à mesure que les vaccinations s’accélèrent et que les verrouillages sont levés, le fret et l’activité industrielle augmentant également», indique Goldman Sachs.