Le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba, a indiqué que la situation épidémiologique dans le pays est « alarmante », rapporte ce vendredi 23 avril 2021, la Radio locale Sétif sur sa page Facebook.
« Si nous continuons avec le même relâchement, les chiffres vont augmenter dans les prochains jours », a-t-il ajouté, en rappelant que « nous avons eu 4 mois de bonne stabilité grâce à l’immunité mais l’apparition de nouvelles souches a changé la donne », a expliqué le professeur Djenouhat.
Il a précisé, à cet égard, que s’il n’y a pas de mesures rapides pour que le citoyen porte le masque, le professeur dit s’attendre à une troisième vague de l’épidémie, moins dangereuse que les deux précédentes.
« Nous avons acquis une immunité partielle, mais ne savons pas si elle est efficace ou non avec les nouvelles souches », a indiqué le le professeur Djenouhat.
« Nous menons une étude qui paraîtra dans quelques jours pour savoir si les personnes actuellement infectées par la nouvelle souche ont-elles déjà été infectées ou non », a expliqué M. Djenouhat, en précisant que la souche nigériane est la chose la plus dangereuse qui nous menace.
Il a rappelé que selon une étude britannique cette semaine confirme que le taux de mortalité à cause du variant nigérian atteint 4,5% qui est le taux de mortalité le plus élevé.
Il a également souligné que les wilayas les plus touchées par ces nouvelles souches sont Tebessa, El-Oued et Ouargla, et elles touchent également adultes et jeunes.
LSeule professeur Djenouhat a indiqué que seul l’Institut Pasteur peut détecter ces souches, et il n’est pas possible de détecter tous les cas dans le pays.
« Nous sommes au début de la hausse des chiffres, le temps n’est pas en notre faveur, nous pouvons maîtriser la situation et éviter la troisième vague avec des mesures préventives, en portant un masque en particulier, et en poursuivant le processus de vaccination », a-t-il ajouté.