L’Observatoire des filières avicoles algériennes (OFAAL) dénonce les risques d’utilisation abusive par certains éleveurs de poulets des médicaments et autres antibiotiques comme facteurs de croissance dans l’aliment pour obtenir des gains de poids rapide.
L’OFAAL dénonce aussi la pratique aussi des abattages clandestins qui se font encore au niveau de certaines tueries informelles, non agréées, dans des conditions de salubrité qui laissent à désirer constituant un danger réel. La multiplication de ces tueries de manière générale est un signe inquiétant, selon l’observatoire, quant à la santé des consommateurs et la traçabilité des produits finis, un problème important que l’interprofession et les autorités compétentes ne doivent pas négliger et le prendre très au sérieux afin de l’éradiquer.
Quant aux prix de la viande blanche, l’observatoire indique que la tendance haussière des prix enregistrée entre les mois de mars et janvier avoisine les 64% au stade de la production et 50% au niveau du détail. Un accroissement des prix dû à une baisse drastique de l’offre du poulet sur les marchés à travers le pays (la loi de l’offre et la demande). A l’inverse, ajoute l’OFAAL, les prix des œufs de consommation se sont maintenus à des niveaux stables et ce malgré la cherté des prix des aliments. Une situation qu’on relève au début de chaque année avec les nouvelles mises en place et l’entrée en ponte des poules pondeuses en janvier / février pour atteindre les pics au mois d’avril.
En comparaison trimestrielle (T.1. 2021/T.4 2020), les prix du poulet de chair ont enregistré de légères tendances haussières, respectivement 5% au stade de la production et 3% au niveau du détail. La hausse enregistrée est due principalement comme annoncé à une baisse de l’offre des produits au niveau des élevages et sur les marchés (la loi de l’offre et la demande).
Quant à la comparaison annuelle (T.1. 2021/T.1 2020), la hausse relevée est plus importante encore, on a enregistré une augmentation de 57% au niveau de la production et 40% au niveau du détail, une situation due à la situation sanitaire causée par la pandémie (COVID 19) qui a ralenti l’activité productive et commerciale durant l’année 2020.
« En dehors de la situation sanitaire (Covid19) que vit le pays depuis des mois, la fluctuation et l’instabilité des prix montre une fois encore l’absence d’organisation des acteurs des filières avicoles à tous les niveaux. La spécificité de ces filières (filières intégrées) nécessite la collaboration et la coordination de l’ensemble des acteurs. L’interprofession avicole représentée par les différents acteurs accuse un retard dans la réorganisation du secteur en amont et en aval. L’initiative par exemple de la création des coopératives intégrées ou des groupements d’intérêts communs (G.I.C), lancée en 2012, tarde à voir le jour. », indique-t-on.