Les prix du pétrole ont légèrement baissé vendredi, refroidis par l’évolution de la pandémie de Covid-19 sur des marchés porteurs pour la demande comme l’Inde ainsi que par la possibilité d’une augmentation de la production iranienne.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 62,95 dollars à Londres, en retrait de 0,40% ou 25 cents.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai a baissé de 0,47% ou 28 cents, à 59,32 dollars « L’aggravation de la pandémie dans certaines parties du monde » affaiblit les cours du brut, souligne l’analyste de PVM Stephen Brennock, citant par exemple l’Inde, pays « crucial pour la reprise de la demande » de brut.
Plus de 126.000 nouvelles infections y ont été détectées jeudi, soit plus de 10 fois plus que les chiffres du mois de février, et environ 1,8 million de nouveaux cas ont été enregistrés depuis le 1er mars.
Par ailleurs, les marchés pétroliers « continuent de surveiller l’évolution des négociations entre les États-Unis et l’Iran à Vienne« , a souligné Jeffrey Halley, de Oanda.
Des discussions ont lieu depuis mardi entre Téhéran et d’autres puissances mondiales pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et pour lever les sanctions américaines sur la République islamique. « Bien que les chances de résultats soient faibles, le moindre petit signe d’entente est susceptible de faire baisser le pétrole à court terme« , a repris M. Halley.
L’Iran, dont l’industrie pétrolière est soumise à embargo par les États-Unis, produit actuellement 2,1 millions de barils par jour de pétrole brut, selon les derniers chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont le pays fait partie.
Il y a trois ans, avant l’avalanche de sanctions économiques et financières américaines, Téhéran produisait 3,8 millions de barils chaque jour, un volume qui serait aujourd’hui difficile à absorber par un marché toujours fragilisé par la pandémie.
Afp