« L’Algérie n’empruntera pas au Fonds monétaire international », a déclaré, ce vendredi 2 avril 2021, le directeur général du Centre arabo-africain d’ investissement et de développement (CAAID), Amine Boutalbi, à la Radio locale Sétif.
Évoquant le marché noir, il a indiqué que les billets doivent être changés en quelques mois si l’on veut connaître l’ampleur des pertes sur le marché noir et de l’argent accumulé.
Il n’y a aucune importance à changer le week-end le samedi et dimanche, mais nous devons plutôt libérer les initiatives et être libres intellectuellement et économiquement, a-t-il souligné.
Évoquant les prix des voitures, M. Boutalbi a annoncé qu’ils continueront d’augmenter l’année prochaine, en précisant que « la stabilité du marché automobile est liée à la décision du gouvernement d’importer des voitures d’occasion de moins de 3 ans et à la reprise des installations automobiles sur place », selon le même média.
Il a rappelé que les institutions gouvernementales à elles seules ont besoin de plus de 120 000 voitures.
L’expérience du montage automobile en Algérie a ouvert des horizons vers d’autres industries, et l’expérience d’IRIS, fabricant des pneus est un modèle, a-t-il ajouté.
Abordant l’investissement en Algérie, M. Boutalbi a indiqué que « l’Algérie est un pays fertile avec de nombreuses opportunités d’investissement, mais nous n’avons pas assez d’attraction pour les capter ».
Il a expliqué que des grands lobbies économiques des pays voisins qui ont une influence dans au Moyen Orient et en Europe ne veulent pas du bien pour l’Algérie et cherchent à détourner des milliards de dollars d’investissements en leur faveur, selon la même source.
M. Boutalbi a indiqué que « les investisseurs souffrent du caractère anarchique, de l’incertitude et du manque de clarté des lois sur l’investissement.
Il a également indiqué qu’une banque étrangère a exprimé sa volonté d’investir en Algérie 1,5 milliard de dollars, mais des obstacles administratifs et bureaucratiques ont empêché que cela se concrétise.
M. Boutalbi a indiqué qu’une banque allemande cherche à investir en Afrique pour construire des aéroports, des ports et des chemins de fer avec 0 taux d’intérêt.
Il a expliqué qu’en comparaison avec le Ghana et le Rwanda, l’Algérie a toutes les qualifications pour réussir la renaissance économique, soulignant que l’expérience agricole dans les États du sud est devenue pionnière et exemplaire, et elle peut provoquer un boom de l’économie nationale.
« Nous ne manquons ni de lois ni de plans, mais nous manquons plutôt de moyens pour construire une économie alternative, dynamique et mobile », a-t-il souligné, précisant que « le plan de relance économique aura plusieurs éléments positifs et stimulants pour l’économie nationale ».
Il a fait savoir que « la plupart des banques internationales souhaitent investir en Algérie, comme la Banque islamique de développement, la Banque d’importation et d’exportation de Chine et la Banque africaine de développement ».