Pour sortir de l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays, la présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), Zoubida Assoul, propose des élections anticipées en 2022.
Dans un communiqué publié, hier lundi, sur la page Facebook de son parti, Mme. Assoul a détaillé des propositions audacieuses, aux apparences d’un programme politique et électoral, pour sortir de la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Sur un plan politique, Zoubida Assoul estime que le « chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune devra faire l’annonce de l’organisation d’élection présidentielle anticipée pour l’année 2022 », et ce, « conformément aux dispositions prévues dans l’article 91-11 de la Constitution ».
Elle propose également » le limogeage du gouvernement actuel » et appelle à « la nomination d’un chef de gouvernement à qui il déléguera certains de ses pouvoirs conformément à l’article 93-1 de la Constitution ».
L’UCP appelle à la formation d’ « un gouvernement d’union nationale » qui sera formulé par le chef du gouvernement. Dans cet Exécutif, le futur ministre de la Défense aura pour mission de « restructurer l’armée et de concrétiser sa professionnalisation, afin d’assurer la défense et la sécurité du pays ».
Le parti de Zoubida Assoul propose également « la libération et la réhabilitation de tous les détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’abrogation de toutes les lois liberticides et anticonstitutionnelles ».
Le nouveau gouvernement d’union nationale que prône l’UCP aura pour mission de « charger des personnalités nationales indépendantes et crédibles pour superviser une conférence nationale de dialogue inclusif permettant de trouver les mécanismes et les conditions nécessaires à l’organisation d’élections plurielles, libres, crédibles et transparentes ».
Propositions économiques de l’UCP
Sur le plan économique, le parti de Zoubida Assoul propose « l’accélération de la numérisation et de la réforme de l’administration locale et centrale, et à la simplification des procédures administratives liées à l’investissement et à la création d’entreprises, ainsi qu’à l’achèvement de la réforme du système bancaire et monétaire ».
L’UCP propose aussi la réforme profonde du système douanier, ceux des assurances et de la fiscalité. Il prône un renforcement des pouvoirs et du rôle des tribunaux administratifs et commerciaux et la facilitation des procédures d’exportation des services et de la production nationale.
Dans le secteur de la santé, le parti de Zoubida Assoul propose la numérisation du système, pour « garantir l’égalité des soins pour tous les citoyens, renforcer la coopération, la solidarité et la mutualisation des ressources humaines et techniques » et « l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention de toutes les maladies chroniques et de la Covid-19 ».
Dans le domaine culturel et au touristique, la présidente de l’UCP suggère « la mise en œuvre d’une politique culturelle qui permette de libérer toutes les capacités créatives nationales pouvant encourager le développement du tourisme intérieur, l’artisanat et l’ensemble de l’industrie des arts ».