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Réforme des collectivités locales : Le défi majeur des élus locaux

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Noyée dans le flot de la campagne de vaccination, l’annonce du ministre de l’Intérieur sur la possibilité de passer à un nouveau découpage administratif avant la fin 2021, est passée presque sous sourdine.

Cependant l’importance de la gestion des collectivités locales se trouve au centre du processus de réforme et restructuration de l’administration.

Lors de la présentation du nouveau système administratif devant les parlementaires, M. Beldjoud n’a pas manqué de souligner l’importance d’introduire avec force le principe de la démocratie participative, et l’inadéquation des textes juridiques actuels à contenir le volume des réformes qui devraient être assignées à la gestion nouvelle des institutions locales, dans le but de relever avec force les défis de l’Algérie nouvelle, et d’aboutir a à une répartition équitable des richesses entre les wilayas , en matière de fiscalité et de développement.

Une mission qui présente, selon les experts plusieurs problématiques, dont la priorité demeure sans contexte la décentralisation, qui depuis des décennies, a basculé les ressources du pays dans un déséquilibre qui faisait les beaux jours de la « Issaba », au détriment des intérêts des citoyens.

Une configuration de l’administration locale et centrale qui a découlé sur l’entassement de certaines wilayas du centre, à travers des revenus fiscaux qui normalement revenaient au compte d’autres wilayas, tel que celle du Sud.

Une situation anarchique, rendue possible par la main basse mise sur l’administration locale, et l’émergence de la corruption autant que mode de fonctionnement.

Les effets de telles pratiques ont conduit le pays au chaos, et ont compromis toutes les chances d’un renouveau économique et ce durant des années. D’où la difficulté au demeurant de renverser cet ordre établi, et sécurisé par les barons de l’argent sale.

Une situation qui nécessite un traitement profond allant jusqu’à la redéfinition des missions et des prérogatives, des institutions locales, et notamment la composante humaine, qui reste le point le plus problématique à résoudre.

Car il faut le dire, pour réussir le passage d’une gestion locale purement technocrate, et basée sur des outils administratifs obsolètes, à une autonomie économique conditionnée par l’obligation de résultats, l’honnêteté et la transparence ne suffiront pas.

Il y a lieu de conférer à cette nouvelle vision des moyens humains efficaces, puisés dans le large éventail des compétences nationales. Il ne suffira pas de doter le nouveau système administratif d’un nouveau découpage, pour régler le volume des failles et des dysfonctionnements hérités de l’ancien régime.

La situation actuelle de l’administration locale, nécessite l’introduction de responsables expérimentés dans le domaine de la gestion des collectivités locales, et dotés d’une vision qui pencherait pour la réalisation des objectifs inscrits, notamment, le rapprochement du citoyen de l’administration, la mise en place de bases solides pour le développement local, la prise en charge effective des préoccupations des citoyens, et la promesse d’une vie décente.

Il s’agit d’une transition d’une importance capitale pour la stabilité du pays, dans la mesure, ou les collectivités locales représentent la tribune et l’arène où s’entrechoquent tous les maux de la société, et par conséquent, elles s’érigent en miroirs reflétant la volonté du peuple mais aussi toutes ses attentes.

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