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Le pétrole termine la semaine au plus haut depuis le début de la pandémie

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Les cours du pétrole ont encore augmenté vendredi, le Brent flirtant avec la barre de 60 dollars le baril plus franchie en séance depuis le 20 février 2020, aux prémices de la pandémie de Covid-19.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 50 cents ou 0,84% à Londres par rapport à la clôture de jeudi, à 59,34 dollars. En séance, il avait grimpé à 59,75 dollars mais n’a pu franchir le seuil pré-pandémie des 60 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de mars s’est apprécié dans le même temps de 1,10% ou 62 cents à 56,85 dollars, après avoir atteint 57,09 dollars, au plus haut depuis le 22 janvier 2020.

Les prix du pétrole « continuent de grimper en flèche et le Brent s’approche de la barre psychologique importante des 60 dollars » le baril, a constaté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank. « Les commentaires de soutien de l’OPEP au sortir de leur réunion de mercredi » sont le principal moteur de cette hausse, a expliqué de son côté Stephen Innes chez Axi. Un nouvel affaiblissement du dollar a aussi aidé, notaient les analystes.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés ont signifié cette semaine leur confiance dans la reprise de l’économie mondiale, et par ricochet celle de la demande de pétrole brut, tout en maintenant leur politique de contrôle drastique de l’offre. « Les premières données sur la production de l’OPEP en janvier suggèrent également que le respect des quotas s’est amélioré« , a ajouté M. Innes. Mais pour Matt Smith de Clipper Data « le marché est un peu trop sûr de lui« . L’analyste ne partage pas cet optimisme sur la demande « alors que celle d’essence aux États-Unis est toujours inférieure de 10% à ce qu’elle était il y a un an et que des confinements sont encore en vigueur en Europe et en Asie« . « L’espoir et l’optimisme d’une reprise totale semble déjà intégré dans les prix et il est inévitable que l’on approche cette barre des 60 dollars« , a affirmé l’analyste, soulignant « l’appétit général pour le risque à travers les marchés« , comme l’a montré Wall Street en hausse pour la 5e séance d’affilée.

S’il a atteint de nouveaux records en près d’un an, le Brent n’est cependant pas à son maximum de l’année dernière, à 71,75 dollars, touché le 8 janvier.

Afp

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