En 2020, la pandémie de covid-19 a entraîné un recul de la croissance de la plupart des économies africaines. Suite aux mesures restrictives adoptées à l’échelle mondiale, de nombreux projets d’investissements ont dû être suspendus ou reportés, entraînant ainsi une baisse de 42% des IDE.
Les investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Afrique ont reculé de 18% en 2020 par rapport à 2019. C’est ce qu’a annoncé la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans un rapport publié le 24 janvier 2021.
Selon l’étude, cette baisse est due à une chute importante des annonces de projets d’investissements Greenfield estimée à -63% par rapport à 2019, suivie des financements de projets internationaux qui ont reculé de 40%. Cependant, ces baisses n’ont pas eu les mêmes impacts d’une région à l’autre du continent. Ainsi, le rapport indique que le recul le plus important a été observé en Afrique du Nord, avec une baisse de 32% des IDE de la région en 2020. Au total, seulement 9,4 milliards $ d’investissements ont été attirés dans la région l’année dernière contre 14 milliards $ en 2019.
Malgré une chute de 39% de son flux d’IDE, l’Egypte est néanmoins restée le pays ayant capté le plus d’investissements directs étrangers sur le continent avec 5,5 milliards $ d’investissements reçus. Dans la région maghrébine, seul le Maroc a maintenu des flux d’IDE solides avec 1,6 milliard $ attiré l’année dernière, soit à peu près le même montant que l’année précédente.
En Afrique subsaharienne, malgré les bonnes performances de pays comme le Sénégal (+39% d’IDE), la chute des IDE en Ethiopie (-17%), ou en Afrique du Sud (près de 50% en moins) a grandement affecté les flux perçus par la région en 2020. Au total, les flux d’IDE de la région ont reculé de 11% pour atteindre 28 milliards $, indique la CNUCED. Une situation due entre autres à « l’impact négatif de la pandémie de covid-19, amplifiée par la baisse des prix et la demande en matières premières ».
Ces nouveaux chiffres confirment les prévisions réalisées il y a quelques mois par l’institution onusienne. En octobre, la CNUCED a indiqué que le flux des IDE perçus par le continent africain a chuté de 28% au cours des six premiers mois de l’année 2020. Une situation qui coïncide avec la récession de -3,3% attendue pour l’Afrique subsaharienne au cours de la même année.
Notons que le flux des IDE mondiaux a, au total, reculé de 42%, avec une baisse plus marquée chez les pays développés (-69%) que chez les pays en développement (-12%).
Ecofin