Le directeur général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat, Mohamed Cherif Bouaoud, a révélé qu’environ 220 000 micro-entreprises en difficultés financières ont été recensées depuis 2011, en annonçant l’adoption de nouvelles procédures visant à échelonner les dettes de ces entreprises et à effacer les pénalités de retard pour redémarrer leurs activités.
Intervenant ce dimanche 24 janvier 2021 sur les ondes de la radio chaîne I, M. Bouaoud a expliqué qu’une évaluation menée au niveau de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), au cours du mois de juin dernier, avait conclu que le taux de remboursement des dettes dues par les micro-entreprises depuis la création de l’Ansej en 1997 et jusqu’en 2010 était de 80% et parfois des remboursements anticipés des dettes ont été effectués.
Il a toutefois ajouté que depuis 2011, après avoir déterminé la contribution personnelle entre 1% et 2%, et jusqu’en juin 2020, environ 70% des entreprises (environ 220.000) recensées, sont confrontées à des difficultés pour rembourser les dettes, qui s’élèvent à 172 milliards de dinars.
Afin de régler la situation de ces micro-entreprises, M. Bouaoud a annoncé que des mesures seront prises, y compris le rééchelonnement des dettes, avec l’annulation de toutes les pénalités de retard, et la mise en place de mécanismes pour relancer les activités des micro-entreprises à travers l’activation de l’article 87 de la loi sur les marchés publics, selon la nouvelle approche.
Interrogé sur les objectifs de l’agence, il a indiqué que l’agence ambitionne de créer un (1) million micro-entreprises d’ici 2024, au rythme de 50.000 micro-entreprises par an, en annonçant l’assouplissement des procédures de création d’entreprises notamment la formation au profit des porteurs de projets à travers la signature d’un accord avec le ministère de la Formation professionnelle.