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Mebtoul : « Sans relance économique, il y aura une récession économique et amplification du taux de chômage »

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La situation économique en ce mois de janvier 2021 est inquiétante, nécessitant un sursaut national qui ne peut provenir que des algériens eux-mêmes. C’est ce qu’estime le professeur Abderrahmane Mebtoul. Selon lui, en Algérie certains responsables semblent oublier la grave situation économique où toute Nation qui n’avance pas recule en ce monde turbulent et instable où le retour au FMI, ce qu’aucun patriote ne souhaite, aura des incidences économiques et sur les réformes politiques à venir.

Arguments à l’appui, le professeur rappelle que le taux de croissance pour 2020 est négatif moins 6% et le taux de 3% prévu s’applique à un taux négatif précédent donnant en termes réel, s’il se réalise, entre 0 et 1% en 2021. « Il faut éviter les utopies comme cette annonce d’un haut responsable  le 12/01/2021, de vouloir, avec une crise économique aiguë, de créer un à deux millions d’entreprises en 2021 soit pour 10 emplois par entreprises entre 10/20 millions d’emplois, étant une aberration mais par des entreprises innovantes dictées par la logique du marché local et international , nécessitant un taux de croissance annuel entre 2021/2030 de 8/9% par an qui s’ajoute aux taux de chômage actuel », explique MMebtoul.

Pour lui, toute Nation ne peut distribuer que de ce qu’elle a préalablement produit  quitte à aller vers la dérive  politique, sociale et économique où  avec  la pression démographique, plus de 50 millions d’habitants en 2030, l’on devra  devant créer entre 350.000/400.000 emplois par  an, non par décrets qui s’ajoute aux taux de chômage actuel

En conclusion, le professeur précise que le risque, en cas de stagnation du cours des hydrocarbures et l’absence de réformes profondes pour un retour à la croissance,  est la spirale inflationniste et l’implication du chômage. « L’illusion monétaire, peut  conduire le pays à une impasse  sans un véritable plan de relance qui demandera du temps pour la rentabilité des projets pas avant  2024/2028,  trois ans pour les PMI/PME, 6/7 ans pour les grands projets structurants, sous réserve de la levée des contraintes d’environnement,  et que les projets soient mis en œuvre en 2021 », indique-t-il.  Pour lui, l’Algérie a toutes les potentialités de surmonter la crise actuelle sous réserve d’une vision stratégique de développement hors hydrocarbures,  une lutte contre la mauvaise gestion et la  corruption dans le cadre  d’ une  libéralisation  maîtrisée dans le cadre des valeurs internationales , parallèlement à la levée des entraves bureaucratiques, la refonte du  foncier, l’adaptation du système socio-éducatif, du système financier dans son ensemble , l’intégration de  la sphère informelle par des mécanismes économique et non par des actions bureaucratiques   et  la stabilité  juridique et  monétaire, critères essentiels pour toute relance socio-économique.

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