Dans cet entretien, le consultant en automobile, M.Yaddadene, s’exprime sur différents sujets d’actualité du domaine automobile. Il réagit en premier lieu sur les dernières déclarations du ministre de l’industrie concernant les agréments accordés aux concessionnaires, sur les négociations avec deux grands constructeurs, ainsi que sur le prix des véhicules.
Algérie-Eco : Selon le ministre de l’Industrie, les agréments accordés aux concessionnaires pour l’importation des véhicules neufs seront octroyés dès cette semaine avançant le nombre de 40 dossiers finalisés dans ce sens. Quel commentaire faites-vous à ce sujet?
M. Yaddadene : Je pense que le plus tôt sera le mieux pour ne pas avoir une année blanche , car il faut tout un processus et une planification pour pouvoir définir un programme et un plan produits avec les constructeurs afin répondre et de satisfaire la demande du marché. Si toutes les procédures et formalités seront accomplies dans les plus brefs délais, les produits seront disponibles dans les six mois qui suivent la confirmation des commandes et la fabrication. Donc, il est temps de notifier les décisions aux concessionnaires retenus pour déclencher tous le processus avec les partenaires.
Le ministre a également parlé du dossier de l’industrie mécanique, précisant que les négociations sont en cours avec deux grands constructeurs. Est-ce une bonne nouvelle pour l’industrie automobile en Algérie?
Je pense que l’industrie automobile a besoin de sang neuf à l’image de ce qui a été réalisé chez nos voisins, dans le cadre d’une stratégie industrielle de notre pays.
L’apport de deux grands constructeurs ne pourra qu’être positives dans le sens du développement et surtout une orientation vers l’exportation d’une partie de la production.
Le ministre de l’Industrie a indiqué que la présence de concessionnaires multimarques n’est pas conforme aux cadres juridiques. Qu’en pensez-vous?
Cela dépend du sens et de la définition que l’on peut donner à cette activité en dehors de ceux soumis aux cahiers des charges. Il s’agit de voir la codification du CNRC pour cette activité de vente de véhicules.
Pensez-vous que si toutes ces annonces se concrétisent sur le terrain, permettront de diminuer le prix des véhicules?
Cela ne peut en aucun cas permettre une diminution des prix. L’économie bouge, les couts, les autres frais évoluent d’une période à une autre, ainsi que la dévaluation du dinar. Tout ce que nous espérons, c’est de voir les concessionnaires qui seront retenus négocient des prix attractifs et bas pour apprécier si l’on pourra avoir des véhicules à des prix compétitifs. A moins d’un miracle, les prix seront toujours plus chers.