Les temps ont changé. L’ère ou les dépenses de l’Etat n‘étaient limitées par aucune règle est révolue. Le ministre des transports, Lazhar Hani et le Dg de la Campanie aérienne nationale, sont les exemples forts de cette nouvelle gestion des biens de l’état.
Une décision qui sonne le début d‘une nouvelle ère, ou les hauts responsables ont été sommés de réduire la facture de l’importation et de rationaliser les dépenses, afin de préserver les réserves de changes. Notamment par la conjoncture actuelle, ou de grands défis économiques attendent d’être relevés, pour éviter de voir le pays, à nouveau basculer dans le chaos.
Une orientation ressassée et inscrite fortement dans le programme de reformes programmées, et en besoin de la mobilisation de tous les secteurs. Ces derniers ont été sommés dés février dernier à œuvrer à mettre en place les mécanismes nécessaires pour concrétiser cette vision, et faire valoir ses répercussions sur la vie des citoyens.
Or, c’est dans la douleur, et affectés par des retards conséquents, que cette vision de gestion, se retrouve inlassablement remise en cause, par certains élus et ministres, qui peinent à renverser la vapeur, et sortir des stéréotypes de gestion de l’ancien système. Le délai qui leur a été donné pour préparer les réformes, a rapidement révélé des dysfonctionnements chroniques et des incompétences, qui n’ont pas échappé à la vigilance du président de la République.
Du problème de manque de liquidités au niveau des bureaux de poste, au problème de l’approvisionnement en eau pour les régions déshéritées, en passant par la léthargie qui caractérise le secteur bancaire actuel, le bilan de l’année écoulée demeure plus que mitigé. A quoi fallait-il s’attendre à l’aune de l’émergence de l’Algérie nouvelle ? Aux annonces sans effets, et aux promesses sans lendemain ?
La complexité de la situation, et les capacités de l’Algérie profonde à rebondir, imposent des mesures fermes et radicales. Seul un assainissement dans la composante de l’exécutif peut être efficace pour baliser le processus du changement. Car les défis qui attendent l’Algérie ne permettent pas le luxe d’une sortie de route, aux conséquences irréversibles.
Les seules cartouches pour sécuriser le passage vers une zone sans danger, s’articulent, justement, autour de la mise en valeur des compétences, de l’abnégation dans la concrétisation des étapes clés pour cette transition, en l’occurrence ; la réussite des réformes, et l’application du système d’obligation de résultats, renforcé par le système de sanctions.
C’est dans cette configuration et dans le retour au système méritocratique, que l’Algérie nouvelle pourra sceller ces chances de retrouver son aura parmi les pays en voie de développement. Le passage par un remaniement partiel au sein du gouvernement n’est pas du tout à exclure, et peut devenir incontournable.