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Conférence économique africaine 2020 : la sécurité alimentaire, l’agriculture et la ZLECAf seront essentielles pour l’Afrique post-Covid-19

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« L’agriculture figure parmi les secteurs les plus vulnérables. L’agriculture est importante non seulement pour les questions de sécurité alimentaire mais aussi pour l’intégration alimentaire interrégionale », a déclaré Hanan Morsy, directrice de la politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement, ce mardi 8 décembre à la Conférence économique africaine 2020. « Nous considérons qu’il s’agit là d’un domaine qui nécessite un soutien particulier, un domaine qui offre des possibilités de renforcer l’intégration interrégionale et la résilience face aux chocs externes », a souligné Hanan Morsy dans une conférence de presse tenue après l’ouverture de la conférence.

La Banque africaine de développement a fourni une assistance financière et technique indispensable au secteur agricole, notamment aux petites entreprises agroalimentaires. En juin 2020, la Banque a lancé l’initiative « Nourrir l’Afrique face à l’impact du Covid-19 » (FAREC), une feuille de route stratégique visant à protéger la sécurité alimentaire contre les effets de la pandémie en soutenant l’agriculture et en instaurant l’autosuffisance alimentaire dans la région.

La Conférence économique africaine, qui se tient du 8 au 10 décembre en mode virtuel, a été organisée sous l’égide de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de la Banque africaine de développement et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur le thème : « L’Afrique au-delà de la pandémie de Covid-19 : accélérer vers un développement durable inclusif ».

Avant la conférence de presse, un panel a réuni des experts de haut niveau pour débattre du thème suivant : « L’Afrique au-delà du Covid-19 : comment aller vers un développement durable inclusif ». Ils ont proposé d’exploiter les sources d’énergie renouvelable, d’adopter de nouvelles technologies et de tirer parti de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), comme stratégies à travers lesquelles les pays africains s’efforcent de mieux reconstruire leurs économies après la crise liée à la pandémie de Covid-19.

Aux côtés d’Hanan Morsy figuraient Bartholomew Armah, directeur de la section du renouvellement de la planification à la Division de la politique macroéconomique de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Ahunna Eziakonwa, administratrice adjointe et directrice régionale pour l’Afrique au Pnud, Sanjay Pradhan, directeur général du Partenariat pour un gouvernement ouvert, Dorothy Jane Anika, responsable de l’association Young Women in Political Party Leadership au Kenya et membre du groupe de travail mondial des jeunes Beijing 25+ d’ONU Femmes, et Raymond Gilpin, économiste en chef et chef de la stratégie, de la recherche et de l’analyse au bureau Afrique du Pnud.

Les panélistes ont reconnu que la pandémie avait aggravé les défis que l’Afrique doit relever. « Nous sommes témoins d’une crise sanitaire catastrophique, d’une crise économique dévastatrice, d’une crise climatique qui ravage les communautés, d’une crise d’inégalité mise à nu par la pandémie et d’une crise de démocratie reflétant l’érosion de la confiance des citoyens envers leurs gouvernements. Aucune partie prenante ne peut s’attaquer isolément à ces crises », a alerté Sanjay Pradhan.

Certains domaines clés d’intervention sont apparus, notamment l’importance de répondre aux besoins du secteur informel et d’étendre la protection sociale aux populations les plus vulnérables. « Cette année, nous avons publié un rapport qui examinait ce qu’il faudrait faire pour assurer un revenu de base temporaire dans un monde affecté par la pandémie. C’est une question cruciale pour l’Afrique, où les populations, dans leur grande majorité, ne disposent d’aucun filet de sécurité leur permettant de faire face aux ravages du Covid-19 », a souligné Raymond Gilpin.

Les panélistes ont observé que la pandémie avait imposé aux femmes un lourd fardeau. « Les gens ont besoin de trouver un visage et des sentiments profondément humains en réponse à la pandémie de Covid-19 », a fait remarquer Dorothy Jane Anika.

Dans ce contexte, les participants ont mis en avant des solutions et des nouvelles perspectives. « La pandémie a réduit le coût des combustibles fossiles, ce qui a rendu concurrentielles les solutions écologiques renouvelables. Les pays africains disposent d’une richesse de ressources renouvelables qui peuvent être exploitées en vue de créer des emplois pour la grande majorité de la population », a ainsi noté Bartholomew Armah. 

En outre, l’entrée en vigueur imminente de la ZLECAf au 1er janvier 2021 devrait accélérer le relèvement du continent et renforcer sa résilience en stimulant le niveau des échanges de biens et de services intra-africains.

Source : B.A.D

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