A l’occasion de son 1er anniversaire de détention, Rachid Nekkaz a adressé une lettre de la prison de Koléa au peuple algérien.
« Après 365 jours de prison dont 244 jours de détention illégale et arbitraire j’ai décidé de m’adresser aux algériens », a écrit l’homme d’affaires algérien au début de sa lettre.
Refusant de s’apitoyer sur son sort, Rachid Nekkaz, qui vit sa détention comme un otage, a préféré plutôt nous parler de la situation du pays et formuler une proposition « pragmatique » et « simple ».
Ainsi, Rachid Nekkaz propose au peuple algérien « de prendre un nouveau chemin qui peut nous permettre de regarder la réalité en face sans avoir peur et de sortir notre Algérie bien-aimée de cette crise constitutionnelle pour restaurer la confiance entre notre peuple et nos décideurs ».
Il propose également la formation pendant 12 mois d’un gouvernement de transition soutenu par l’armée nationale populaire, constitué de personnalités nationale respectées comme Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Karim Tabbou , Zoubida Assoul , Abdelaziz Rahabid, Abdallah Djaballa, Mohcine Belabbas, Mostefa Bouchachi et d’autres.
Rachid Nekkaz estime que « grâce à ce soutien populaire, ce gouvernement de transition aurait pour mission de jeter les fondations de l’Algérie du 21ème siècle avec, entre autres, comme objectif concret de récupérer nos richesses nationales et d’aider notre peuple à sortir de la misère sociale dans laquelle il est plongé, depuis un an, dans l’indifférence générale ».
Il a tenu à exprimer toute sa gratitude, tout sa reconnaissance et ses sincères remerciements au peuple algérien et à toutes les personnes qui le soutiennent dans cette épreuve.
Rachid Nekkaz a également évoqué « l’absence prolongée et inquiétante » du président de la république Abdelmadjid Tebboune, en rappelant que la dernière apparition publique du président remontait au 15 octobre 2020 au moment de la visite du ministre français des Affaires étrangères.
L’hospitalisation du président Tebboune depuis le 28 octobre 2020 en Allemagne, suite à une infection par le Covid-19, nous appelle, selon M. Nekkaz, celle de son prédécesseur, le président Abdelaziz Bouteflika, dont l’absence paralyse le fonctionnement de l’État.
« Malheureusement l’histoire semble aujourd’hui se répéter dangereusement », a conclu l’homme d’affaires dans sa lettre au peuple algérien.
Pour rappel, Rachid Nekkaz a écrit, mardi dernier, une lettre au ministre de la Justice et garde des sceaux, Belkacem Zehgmati, dans laquelle il dénonce les conditions de sa détention.