Le président du syndicat national des pharmaciens d’officines (Snapo), Messaoud Belambri, est revenu aujourd’hui sur la pénurie des médicaments. Il a affiché son étonnement de voir l’ampleur de la rareté de plus de 300 médicaments, y compris ce qui est produit localement comme le paracétamol.
« Sans exagération, nous n’avons jamais atteint cette pénurie de médicaments », a déclaré MBelamri, lors de son intervention à la radio chaine 1. « Il y a 302 médicaments qui sont absents, tous nécessaires et répartis entre la production locale et ceux de l’importation », a-t-il ajouté.
Selon MBelambri, toutes les maladies sont concernées par la rareté, notamment en ce qui concerne les maladies chroniques, les maladies mentales, le diabète et l’asthme. Il fait constater aussi que même le paracétamol produit localement est rare même s’il contient 15 produits locaux.
Le président du Snapo estime que cette situation «ne peut être prise à la légère » et qu ‘«une réponse forte doit être apportée à ce problème».
« Il y a plusieurs raisons au problème, dont la question du retard «de signature des programmes d’importation après le transfert des pouvoirs du ministère de la santé au nouveau ministère de la pharmacie, car ces programmes ont été annulés et nous ne connaissons pas leur sort», explique-t-il.
Il a ajouté qu’il existe également un « manque de suivi et de transparence en raison du manque de numérisation du secteur ».
MBelamabri a également critiqué ce qu’il a décrit comme une accélération de la recherche de réduction de la facture d’importation de près d’un quart, soit 500 millions de dollars cette année, sans se préparer à faire en sorte qu’il n’y ait pas de pénurie et de turbulence sur le marché.