Accusée d’être derrière la pénurie qui secoue le marché algérien des médicaments, l’Association nationale des distributeurs des produits pharmaceutiques, (ADPHA) a réagi ce mercredi en qualifiant l’acte du syndicat de «condamnable», et qui « doit cesser ».
Dans sa réaction, ADPHA a démenti le chiffre évoqué par le syndicat des pharmaciens concernant le nombre de produits qui connaissent une pénurie, en indiquant : «dire que le nombre de médicaments manquants dépasse 300 est une exagération, car le nombre exact de médicaments manquants ne dépasse pas 100 produits».
Selon les distributeurs des produits pharmaceutiques, «vouloir instrumentaliser cette rupture de certains produits en lançant une campagne médiatique visant à atteindre des objectifs syndicaux en pleine pandémie et au détriment de la santé des citoyens , de la réputation des sociétés de distribution et de fabrication de médicaments est un acte condamnable qui doit cesser ».
Ainsi les distributeurs, estiment que « être accusés d’être à l’origine de ce phénomène ou d’en avoir bénéficié porte un grand préjudice à leur égard » car « en plus des patients », ils sont aussi « des victimes de cette situation », et ce, surtout avec les « pressions supplémentaires qui leur sont imposées qui de surcroit augmentent la difficulté d’exercer leur métier dans ces conditions de santé exceptionnelles ».
En effet, selon l’ADPHA, la vraie raison de cette rareté est « la forte propagation de la pandémie qui a engendré une augmentation significative de la demande sur certains produits » d’une part, et à «des perturbations dans l’approvisionnement du marché mondial des matières premières et des perturbations enregistrées dans les moyens de transport » d’autre part.
De ce fait, la multiplication de « ces déclarations malveillantes » entraînera une « augmentation de la crainte des citoyens, en particulier des personnes atteintes de maladies chroniques, du risque de perdre l’accès à leurs médicaments, ce qui les poussera à effectuer des stockages préventifs et à l’élargissement de ces pénuries à d’autres produits » a averti l’ADPHA.
A la fin, l’ADPHA, a appelé le syndicat à un « dialogue responsable entre toutes les parties concernées sous le patronage du Ministère de l’industrie pharmaceutique ».