Le gaz algérien fera encore face à une concurrence plus rude en Europe dans le cours termes. Après le gaz américain, c’est au tour de gaz en provenance de la mer Caspienne qui vient menacer les parts du gaz algérien en Europe.
C’est le gazoduc Trans Adriatic Pipeline (TAP) qui achemine le gaz à partir de l’Azerbaïdjan jusqu’en Italie qui sera le fervent concurrent du gazoduc algérien qui achemine aussi le gaz vers l’Italie. Le TAP est opérationnel depuis quelque jour déjà et il est prêt à transférer l’équivalent de 10 milliards de mettre cube par an vers l‘Europe.
Ce gazoduc qui est long de 878 Km, traverse le nord de la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique avant de rallier, sur 8 km, la plage de Melendugno au sud-est de l’Italie, vient afin de renforcer la sécurité énergétique en Europe, notamment en Italie qui cherche à diversifier ses fournisseurs dans le secteur de l’énergie.
En Atteignant le marché italien du gaz, le TAP constitue ainsi un réelle menace pour les parts du marché du gaz algérien en Italie et risque de baisser dans l’avenir les quantités du gaz fourni par l’Algérie, un risque qui peut s’étendre même sur le marché espagnol qui est à quelques centaines de kilomètres sur la même rive de la méditerranée.
Dans ces conditions l’Algérie qui fournit un peu plus de 12% du gaz en Europe, sera contrainte dans ces conditions de céder à certaines pressions dans les négociations sur les prix du gaz avec ses clients traditionnels sur la rive nord de la méditerranée, à savoir L’Italie et l’Espagne.
D’ailleurs, le ministre de l’énergie Abdelmadjid Attar a souligné une baisse des exportations du gaz algérien en Europe de plus de 2 milliards de mettre cube cette année, après l’arrivée en force du gaz américain a des prix plus bas. Avec ce nouveau Gazoduc, il devient très difficile de garder ses parts sur un marché qui devient de plus en plus concurrentiel.