Les deux contrats de référence du pétrole brut ont fini proches de l’équilibre vendredi, dans un marché calme qui attend le sommet décisif des pays producteurs d’or noir lundi et mardi.
A l’issue d’une séance écourtée, au lendemain de la fête de Thanksgiving aux États-Unis, le baril américain de WTI pour janvier a cédé 0,4% à 45,53 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a gagné 0,8% par rapport à la clôture de jeudi, à 48,18 dollars. Le Brent et le WTI ont par ailleurs atteints cette semaine leurs records en huit mois et demi, à respectivement 49,09 dollars et 46,26 dollars le baril. Depuis début novembre, ils affichent des gains de plus de 25%.
Le pétrole « se maintient, les investisseurs s’accrochant à l’espoir que la réunion de l’OPEP+ de la semaine prochaine aura pour conséquence de repousser de trois mois » le niveau de coupe actuel de leur production d’or noir, a expliqué Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’OPEP+ se retrouvent lundi 30 novembre et mardi 1er décembre pour statuer sur l’accord de réduction de la production de brut qui les lie.
Selon celui-ci, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021.
Si une prorogation de six mois circulait chez les observateurs et acteurs de marchés ces derniers jours, « l’obligation d’en faire plus que trois mois a finalement diminué« , estime Neil Wilson, de Markets.com. « Trois mois permet déjà de gagner du temps avec l’option de les prolonger si nécessaire« , a-t-il continué. Mais « si le cartel ne change rien, cela constituerait un choc désastreux pour le pétrole« , a prévenu M. Weinberg, qui rappelle les perspectives toujours fragiles du côté de la demande en raison de la pandémie de Covid-19 et des diverses restrictions de déplacement des biens et des personnes qu’elle entraine à travers le monde.
Afp