Les cours du pétrole ont fini au plus haut en huit mois mercredi, portés par une baisse inattendue des stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis, l’espoir de vaccins contre le coronavirus et un enthousiasme certain avant le prochain sommet de l’Opep+.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 1,6% ou 75 cents par rapport à la clôture de mardi, à 48,61 dollars.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a pris 1,8% ou 80 cents à 45,71 dollars. Il faut remonter à début mars pour retrouver des prix équivalents à la clôture.
Selon les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publiées mercredi, les réserves commerciales de brut ont baissé de 800.000 barils au 20 novembre, s’établissant à 488,7 millions de barils (MB), là où les experts anticipaient une progression médiane de 225.000 barils.
En plus de ce repli surprise des stocks américains de brut, qui a soutenu les cours, « deux facteurs principaux sont à l’origine de la flambée des prix du pétrole de ces dernières semaines: d’abord l’évolution positive (dans le développement, ndlr) des vaccins, ensuite la perspective d’une prolongation des coupes actuelles de la part de l’OPEP+« , explique Carlo Alberto de Casa, analyste d’Activtrades.
Les laboratoires AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Moderna ont fait part ces dernières semaines d’une efficacité élevée de leurs candidats vaccins contre le Covid-19, une véritable planche de salut pour la demande d’or noir. Par ailleurs, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’OPEP+ se retrouvent en début de semaine prochaine pour statuer sur l’accord de réduction de la production qui les lie.
Selon celui-ci, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021 mais beaucoup d’observateurs de marché tablent sur un report de trois à six mois.
Selon plusieurs analystes, le feu vert de l’administration Trump à la transition politique avec l’équipe du président élu Joe Biden contribue également à la hausse des cours du brut.
Cependant, « en dépit des bonnes nouvelles sur le front du vaccin et de l’espoir que l’administration Biden voudra adopter d’importantes mesures de relance budgétaire, ce qui devrait profiter à la demande aux États-Unis et dans le monde, la consommation de pétrole devrait rester terne dans les prochains mois en raison de l’impact de la deuxième vague de coronavirus« , rappelle Bart Melek de TD Securities.
A cet égard, la forte hausse des stocks d’essence aux États-Unis la semaine dernière montre que la demande reste en berne à une période où la consommation atteint d’ordinaire des niveaux élevés avec les fêtes de fin d’année.
Ce matin à l’ouverture des marchés, le pétrole affichait une certaine stabilité. A 7h Gmt, le baril de Brent était toujours au-dessus des 48 dollars le baril à 48,53 dollars
Afp