Dans cet entretien, le consultant en automobile, M.Yaddadene, s’exprime sur différents sujets d’actualité à leur tête celui relatif à l’importation des véhicules de moins de trois ans. Pour lui, il est opportun de se pencher sur l’organisation du marché des véhicules d’occasion à travers un cadre réglementaire spécifique pour canaliser les flux et permettre de récupérer les taxes vers le trésor public.
Algérie-Eco : L’importation de véhicules de moins de trois ans fait toujours débat. En attendant l’élaboration du cahier des charges, pourquoi une telle importance à cette mesure, à votre avis?
M. Yaddadene : C’est des décisions prises il y a longtemps dans la précipitation qui n’ont pas étaient appliqués au moment opportun et qui ont étaient rattrapé par le nouveau cahier des charges d’où le dilemme relatif à l’application. Cela veut dire que les choix n’obéissent pas à une stratégie bien planifiée. Par ailleurs au risque de me répéter le recours à l’importation de véhicules d’occasion nous ramène à des années en arrière où l’expérience n’avait pas apporté le plus qu’on attendait à cette époque.
Je pense qu’il est opportun de se pencher sur l’organisation du marché des véhicules d’occasion à travers un cadre réglementaire spécifique pour canaliser les flux et permettre de récupérer les taxes vers le trésor public.
Pourquoi le Gouvernement préfère-t-il temporiser?
C’est un choix imposé par la conjoncture d’abord et Comme je viens de vous le dire la décision a été rattrapée par le nouveau cahier des charges dont les décrets sont signés depuis le mois d’aout , on ne pourra pas appliquer les deux décisions simultanément surtout que la conjoncture ne permet pas l’application… avec le COVID19 et la fermeture des frontières, Comment pourra-t-on opérer dans ce cas ? Sans oublier la conjoncture économique.
Le prix des véhicules d’occasion flambe, celui des véhicules neufs aussi, peut-on espérer un jour voir ces prix baisser?
Je pense que les prix ne pourront jamais revenir à un niveau antérieur et qu’ils vont continuer à flamber pour l’occasion quant au neuf d’abord , il n y a pas de produits disponibles pour les clients même avec les projets et le système des quotas si on pourra voir de nouveau des arrivages sur le marché cela pourra aboutir durant le second semestre 2021 si toutes les mesures seront prises dans les délais avec l’inflation par les taxes, la dévaluation de la monnaie et les fluctuations à l’international , les prix vont continuer de grimper.
Des intentions d’investissements dans l’industrie automobile sont annoncées par différents constructeurs automobiles étrangers. Croyez-vous à ces intentions? Et que faut-il faire pour concrétiser au mieux les projets d’investissement dans ce domaine?
Tout reste possible, il faut une grande volonté de part et d’autre. Mon vœux c’est de voir ces intentions se concrétiser en projets industriels viables qui pourront donner un nouveau souffle à l’industrie mécanique pour cela il faut des choix stratégiques que chaque partie doit mettre en œuvre dans les négociations « gagnant / gagnant » car chaque partie défend ses intérêts et surtout surmonter tous les écueils et obstacles qui freinent le climat des affaires.
Entretien réalisé par Imène A.