Le procès de l’affaire Khalifa Bank se poursuit mardi au tribunal criminel près la Cour de Blida avec l’audition des parties civiles et des témoins dans cette affaire dans laquelle douze personnes sont poursuivies dont le principal accusé, Abdelmoumène Khalifa, ex P-DG du groupe Khalifa, rapporte ce lardi l’agence officielle.
Le procès qui a débuté dimanche suite à la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation du dernier verdict prononcé en 2015, a vu l’audition à son deuxième jour, lundi, des accusés impliqués dans cette affaire. La présidente du tribunal devra auditionner aujourd’hui les témoins et les parties civiles.
La magistrate avait interrogé dimanche ,au premier jour du procès, l’accusé Khalifa sur les détails de création et de gestion de la banque El Khalifa, notamment le mouvement et le transfert des fonds. De même qu’il a été questionné sur la gestion de la compagnie aérienne relevant de son groupe et confronté aux accusations retenues contre lui.
Plusieurs accusés auditionnés le même jour sont revenus sur leurs déclarations faites auparavant, lesquelles condamnent le principal accusé dans l’affaire Khalifa, au sujet notamment du retrait de fonds sans titres réguliers.
D’autres accusés, auditionnés lundi, ont prétendu que de fausses déclarations leurs ont été attribuées durant l’enquête.
Le principal accusé Abdelmoumène Khalifa, de même que d’autres accusés non arrêtés, sont poursuivis pour les chefs d’inculpation de « constitution d’association de malfaiteurs », « falsification de documents officiels et usage de faux », « vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption », « falsification de documents bancaires », et « banqueroute frauduleuse ».
Créée en 1998, la banque Khalifa avait été dirigée par Ali Kaci. Le conseil d’administration avait confié par la suite la présidence du Groupe à Abdelmoumène Khalifa qui l’a géré en qualité de Président-directeur général de 1999 à 2003.
En 2015, Abdelmoumène Khalifa a été condamné par le Tribunal criminel près la Cour de Blida à 18 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA avec confiscation de l’ensemble de ses biens.
APS