Les autorités s’intéressent sérieusement à sauver ce qui reste des groupes industriels appartenant aux patrons qui sont incarcérés pour des affaires de corruption.
C’est le ministre de l’industrie Ferhat Ait Ali qui a annoncé que son secteur avait pris des mesures de précaution à l’égard des groupes industriels dont les propriétaires sont poursuivis en justice, notamment pour préserver les matériaux et équipements qui leur appartiennent et qui sont actuellement présents dans les ports.
Répondant hier mardi aux questions des membres de la commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat sur le PLF 2021, le ministre de l’industrie a indiqué que certaines de ces entreprises ont actuellement des problèmes de justice, indiquant que le secteur ne peut pas s’immiscer dans le travail de la justice, mais il prendra en charge les marchandises présentes dans les ports pour les faire sortir, les conserver et sauvegarder le matériel jusqu’à la délivrance de décisions judiciaires, expliquant que ce geste rentre dans le cadre de la responsabilité morale du secteur.
Le ministre a souligné que son département travaille actuellement à trier ces entreprises qui ont des actifs et un chiffre d’affaires et qui sont en mesure de reprendre leurs activités sans recourir aux importations.
Toutefois, Ait Ali a souligné qu’il n’est pas possible « de continuer dans la même activité pour laquelle nous poursuivons les autres ». Mais, « la loi leur permet de continuer la même activité sans recourir aux importations ». Toutes ces entreprises ont été impliquées dans de mauvaises politiques dans le passé, et le changement prendra du temps a-t-il ajouté.