Les cours du pétrole ont dégringolé lundi, pris en étau entre une reprise de la demande empêchée par la seconde vague de Covid-19 et la relance de la production libyenne en passe de revenir sous peu autour du million de barils par jour.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé 40,46 dollars à Londres, en chute de 3,13% ou 1,31 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le cours du baril américain de WTI pour le même mois, est descendu de 3,23% ou 1,29 dollar à 38,56 dollars. Les deux cours de référence ont même atteint un plus bas depuis le 5 octobre en cours de séance asiatique.
L’intensification de l’épidémie de coronavirus « est certainement primordiale » pour expliquer cette chute des cours de l’or noir, a affirmé John Kilduff d’Again Capital. « Les confinements potentiels en Europe frappent au coeur tout espoir de renouveau de la demande et le torpillent carrément« , a indiqué cet analyste.
« Le deuxième coup de poing de la journée est la course au retour à la production en Libye« , a-t-il ajouté.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé lundi la levée de l’état de force majeure sur le dernier champ pétrolier bloqué, déclarant ainsi toutes les installations pétrolières opérationnelles. Bloqué depuis dix mois, le champ al-Feel est situé dans le bassin de Morzouq à 750 kilomètres au sud-ouest de Tripoli et géré par la co-entreprise Mellitah Oil & Gas (MOG), entre la NOC et le géant italien ENI. Quelque 70.000 barils y sont produits habituellement par jour.
Comme elle l’a annoncé vendredi, la National Oil Corporation prévoit ainsi d’augmenter sa production à « plus d’un million de barils par jour dans quatre semaines« . « C’est un grand volume de brut que le marché ne peut pas absorber. La surabondance de l’offre est de retour« , a conclu John Kilduff.
Ce matin à l’ouverture du marché, le pétrole Brent semble résister à la tendance baissière enregistrée la veille en affichant une légère hausse à 40,78 dollars le baril soit +0,79%
Afp