Malgré le fait que l’Algérie ait décidé d’assouplir son cahier des charges dans ses appels d’offres pour l’achat des céréales, le blé russe n’arrive toujours pas à pénétrer sur le marché algérien.
Et pour cause, les prix du blé russe qui ne cessent de connaître une hausse depuis le mois dernier. De ce fait, l’Algérie n’a pas encore profité de sa décision d’assouplir son cahier des charges pour le blé et d’autoriser les importations en provenance de Russie, du fait que les prix du blé russe ont augmenté peu après, a annoncé ce jeudi l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC).
«Nous voulons que les Russes soient plus agressifs s’ils veulent pénétrer notre marché du blé », a déclaré l’OAIC lors d’une conférence en ligne a rapporté l’agence Reuters.
Mais la Russie qui est l’un des plus grands exportateurs de blé au monde, continue de faire pression pour avoir accès au marché algérien, qui est l’un des grands importateurs auxquels elle espère accéder.
En effet, l’Algérie a assoupli certaines spécifications, permettant aux négociants de proposer du blé russe et d’autres blés de la mer Noire dans le cadre d’appels d’offres pour des céréales à plus forte teneur en protéines à partir de septembre dernier. L’OAIC a modifié son niveau de tolérance pour 12,5% de blé protéiné de 0,1% à 0,5% de dégâts d’insectes dans les appels d’offres, un niveau que la Russie et d’autres approvisionnements de la mer Noire ne peuvent généralement pas atteindre.
Moscou a déjà déclaré qu’elle souhaitait que l’Algérie assouplisse davantage sa tolérance aux dommages causés par les insectes jusqu’à 1% mais son blé n’a pas encore remporté un seul contrat d’approvisionnement car ses prix à l’exportation augmentent depuis début octobre.
La France demeure le principal fournisseur de blé de l’Algérie qui est le premier marché d’exportation du blé français.