Le cours du blé bat des records. Sur la Bourse de Chicago, le boisseau de 25 kg de la céréale a vu son prix franchir les 6,6 $, un niveau inédit depuis près de 5 ans. En cause notamment, les inquiétudes liées à la sécheresse qui frappe la Russie et les USA, principaux exportateurs mondiaux.
A la Bourse de Chicago (Chicago Board of Trade-CBoT), le contrat le plus actif pour le boisseau de blé (environ 25 kg) a fini le 20 octobre, à environ 6,6 $ soit son plus haut niveau depuis le 24 décembre 2014.
Cette hausse des cours intervient dans le sillage d’une forte demande et surtout de la montée des craintes sur les impacts de la mauvaise météorologie en Russie et aux USA, qui fournissent plus du tiers des expéditions mondiales.
En effet, en Russie, premier exportateur mondial, la sécheresse fait rage dans plusieurs régions agricoles comme le District fédéral du sud, qui produit plus de 40 % de la récolte de blé d’hiver du pays. Selon les prévisions les plus pessimistes, cette situation pourrait réduire de 15 % les superficies emblavées en blé du pays.
Du côté des USA, les inquiétudes sont principalement liées au prolongement du temps chaud et sec en raison de La Niña. Le phénomène climatique qui pourrait en effet durer jusqu’en mars 2021, devrait réduire le volume de précipitations dans les plaines du sud comprenant notamment l’Etat du Kansas, comptant pour 25 % du stock national de blé d’hiver.
D’après certains observateurs, si ces diverses préoccupations sont fondées, elles restent cependant à relativiser sur le long terme. Globalement, le marché devrait être bien approvisionné avec une récolte mondiale record de plus de 773 millions de tonnes, d’après les dernières estimations du Département américain de l’agriculture (USDA).
En outre, selon l’institution, les stocks mondiaux en fin de campagne 2020/2021 devraient atteindre un niveau historiquement élevé.
Ecofin