Le professeur Mohamed Belhocine, membre du Comité scientifique du suivi de l’évolution du coronavirus Covid-19 en Algérie s’est exprimé sur la réouverture des frontières aériennes et sur la reprise du transport inter-wilayas.
Dans un entretien accordé au site TSA, M Belhocine a indiqué que le transport inter-wilayas n’a pas été ouvert pour l’instant, et « qu’il faudra attendre les mesures qui seront édictées par le ministère des Transports ».
Il a précisé qu’ « en général, tous les secteurs qui ont repris leurs activités ont préparé des protocoles, qui ont été passés en revue par le comité scientifique qui les a discutés, validés, enrichis ».
M. Belhocine estime qu’ « en dernier ressort, ce sont les secteurs concernés par la prise en charge des protocoles qu’ils ont eux-mêmes préparé qui sont censés soumettre à l’appréciation et à la validation du comité scientifique ».
Interrogé sur la réouverture des frontières et le risque d’une 2e vague, l’expert a indiqué que « les transports d’une manière générale ont très clairement joué un rôle majeur dans la dissémination fulgurante de l’épidémie en janvier dernier et on a bien vu toutes ces cartes montrant que l’épidémie s’est diffusée de façon parallèle à l’intensité du trafic aérien ».
Il a précisé que le transport aérien « est effectivement un vecteur important de (propagation) de l’épidémie, dans la mesure où tout notre voisinage, que ce soit à l’est et à l’ouest ou bien du nord (de la Méditerranée), connaît une recrudescence (des contaminations au Covid-19) parfois même inquiétante dans certains pays ».
M. Belhocine estime que « l’absence du trafic aérien avec ces zones hyper infectées joue un rôle de bouclier pour l’Algérie et peut, en partie, expliquer l’accalmie que nous observons ».