Le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, a évoqué ce jeudi 8 octobre 2020, à l’occasion du Forum des affaires algéro-espagnol les domaines d’investissement en Algérie susceptibles d’intéresser les investisseurs espagnols.
A ce propos, le ministre a indiqué que les investisseurs espagnols sont intéressés par l’Industrie mécanique et les industries agroalimentaires dans lesquelles ils sont déjà impliqués à des niveaux modestes et dans lesquelles ils sont appelés à s’impliquer à des niveaux plus importants.
Le ministre a précisé que les investisseurs espagnols sont intéressés par le marché algérien, parce que c’est « un marché de proximité et un marché à forte rentabilité pour n’importe quel investissement sérieux. »
« Nous estimons que l’Espagne pourrait éventuellement être un marché pour certains produits algériens que nous aurons à développer », a-t-il ajouté.
Le ministre souhaite des investissements » assez conséquents, sérieux et qui s’inscrivent dans notre politique de productivité interne et d’intégration nationale. »
Interrogé sur la sous-traitance, le ministre a fait savoir que » jusque-là, la sous-traitance n’a pas été encouragée en Algérie pour que des équipementiers étrangers ou des sous-traitants étrangers puissent être présents en dehors de contrats précis avec des entreprises locales. »
Il a rappelé que « les nouvelles règles que nous avons fait passer à l’Assemblée nationale et les encouragements envers la sous-traitance qui permettront aussi bien aux sous-traitants locaux qu’aux éventuels sous-traitants étrangers, à capitaux étrangers à 100%, de s’impliquer davantage dans le marché algérien pour créer le maximum d’intégration en étant protégé par la loi. »
« Nous avons libéré les initiatives et nous avons libéré les gens du carcan qui les obligeait à s’associer de force avec des partenaires locaux. », a-t-il souligné.
« Nous avons libéré ce secteur et tout le secteur des industries mécaniques et des industries non stratégiques à 100% pour les capitaux étrangers mais nous entendons aussi avoir en contrepartie de véritables investissements. », a précisé le ministre.
Interrogé sur le textile, M. Ait Ali a rappelé que l’Algérie dispose d’une quarantaine d’unités qui dépendent d’un groupe public, et plus de 500 unités privées qui ont été sinistrées ces dernières années. « Il faudrait déjà relancer ces unités de production. », a-t-il ajouté.
Questionné sur l’attractivité du marché algérien, le ministre a indiqué que « les investisseurs étrangers vont là où il existe une industrie prospère », en déplorant que « jusqu’à présent, nous n’avons pas laisser nos entreprises donner l’exemple d’une industrie prospère. »
Il estime que ce créneau doit se remettre debout avec les enfants de ce pays, ce qui attirera plus tard des investisseurs qui estimeront qu’il y a une concurrence digne d’être affrontée.
Pour le ministre, le marché algérien n’est pas toujours une source d’attractivité pour les investisseurs sérieux, estimant que « des fois, c’est beaucoup plus une source d’attraction pour des investissements pas sérieux du tout ou des tentatives d’exportation sous couvert d’un d’investissement. »