Les prix du pétrole ont nettement reculé mardi dans un marché toujours inquiet des sombres perspectives pour la demande mondiale d’or noir avec la reprise de la pandémie de Covid-19.
Le baril de WTI pour livraison en novembre est tombé de 3,2% ou 1,31 dollar à 39,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) après être descendu de plus de 5% en séance.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a abandonné 3,3% ou 1,40 dollar à 41,03 dollars. « Les barils de Brent et de WTI sont dans le rouge, car la tendance générale à la baisse provoquée par la crise sanitaire décourage les espoirs de reprise de la demande« , note David Madden de CMC Markets.
La pandémie de Covid-19, qui a démarré à la fin 2019 en Chine avant de se répandre dans le monde entier, a en effet franchi lundi la barre du million de morts, selon un décompte de l’AFP. « En août, les importations de pétrole au Japon ont plongé de 26%, ce qui illustre l’impact de la pandémie« , souligne l’expert de CMC Markets.
Autre motif d’inquiétude pour les acteurs du marché: le risque imminent de licenciements massifs dans le secteur aérien aux États-Unis.
Le marché redoute également une offre excédentaire, qui entrainerait une forte pression sur les prix. Au début de la semaine passée, l’annonce du retour progressif de la production et des exportations en Libye par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) avait jeté un froid parmi les investisseurs.
Mercredi dernier, l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA) a indiqué que la production de brut dans le pays était un peu remontée la semaine précédente, les États-Unis extrayant en moyenne 10,8 millions de barils par jour –mbj ce qui restait cependant loin du pic de production à 13,1 mbj atteint en mars.
Ce matin vers 8h Gmt, la tendance baissière s’est confirmée avec un recul du baril de Brent de 0,49% à 40.59 dollars le baril
afp