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Deutsche Bank entrevoit une crise financière imminente

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Le groupe bancaire allemand Deutsche Bank entrevoit des signes d’une crise financière dans l’état actuel de la finance internationale. Selon Peter Hooper, son économiste en chef, les réponses budgétaires et monétaires apportées par les gouvernements notamment des pays développés pour lutter contre les effets de la covid-19 ont conduit à une surévaluation croissante des actifs et une augmentation des niveaux d’endettement. « Les crises financières ont souvent été déclenchées dans le passé dans de telles conditions à la suite du passage inévitable des politiques d’assouplissement appliquées en temps de crise vers des politiques de resserrement », a déclaré M. Hooper. Il précise toutefois que cette évolution des choses ne surviendrait que dans plusieurs années, mais qu’elle pourrait surprendre en arrivant plus tôt.

La crise sanitaire qui peine à prendre fin depuis son explosion en mars 2020 a été suivie d’une série de mesures des banques centrales et des gouvernements, qui ont injecté massivement d’argent au sein des économies. Dans ces conditions, la dette mondiale était en hausse de 15 000 milliards $ à la fin du premier semestre 2020, selon des données publiées par l’Institute for International Finance, une association des banques centrales du monde basée à Washington.

Seulement, cet argent n’a pas servi à financer la relance économique, mais à combler le manque des revenus des entreprises ; ce qui a gonflé les épargnes. Fort de ces ressources, la demande pour les actions des sociétés cotées, notamment les valeurs technologiques, a augmenté poussant vers le haut les valorisations boursières. Si cela a généré de la plus-value pour certains investisseurs, il y a un risque de bulle, car les sociétés ciblées ont parfois atteint des valeurs au-delà de leurs capacités à générer des rendements raisonnables.

Deutsche Bank est cependant optimiste pour le court terme. Son économiste en chef voit désormais une contraction de 3,9% de l’économie mondiale contre une prévision initiale de 5,9%.

Pour 2021, le groupe entrevoit désormais une croissance de 5,6% contre 5,3% initialement. Dans tous les cas, ce niveau de croissance ne sera pas suffisant à compenser les niveaux de valorisation de certaines sociétés qui ont progressé parfois de plus de 300%.

Ecofin 

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