Les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD) ont exprimé leur stupeur et consternation quant à la condamnation par la Cour d’Alger du journaliste Khaled Drareni à une peine de deux ans de prison ferme, qualifiant le geste « d’escalade dans la répression » pour « s’assurer le contrôle du référendum constitutionnel ».
«La persistance de ces arrestations arbitraires et des lourdes condamnations d’activistes et de journalistes, qui visent à l’étouffement de toute voix discordante, restent ainsi les seules réponses du pouvoir aux exigences du peuple » a indiqué ce jeudi un communique du PAD.
Selon la constatation des forces du pacte, cet « encadrement policier et la répression, aux conséquences déroutantes pour ceux-là même qui cherchent à restaurer le système autoritaire, tout comme l’immobilisme face à la dégradation de la situation socio-économique et à la paupérisation galopante signent la disqualification du pouvoir dans la gestion politique du pays ».
Toutefois, l’objectif derrière cette « escalade dans la répression » et de «faire régner la terreur», et « le pouvoir veut d’abord s’assurer par cet autre coup de force le contrôle du référendum constitutionnel dont l’issue s’annonce désastreuse pour son image, malgré la campagne de propagande univoque orchestrée à travers des médias tombés aux mains de la police politique».
Ainsi, à travers le prisme du pouvoir, « l’Algérie nouvelle qu’inspire le Hirak béni » se « transforme au final en une Algérie de fermeture politique et de répression » regrette le PAD.
Pour les forces du Pacte ,« rien ne peut justifier la condamnation à une peine de prison ferme d’un journaliste pour ses activités professionnelles ».
A ce titre, ils expriment « leur solidarité indéfectible et agissante avec le journaliste Khaled Drareni et exigent sa libération inconditionnelle, tout comme elles exigent la libération des nombreux autres détenus politiques et d’opinion.
Le PAD n’a pas manqué au passage de saluer la poursuite de la mobilisation des Algériennes et des Algériens à l’intérieur du pays ainsi qu’à l’étranger « grandiose manifestation de nos compatriotes à Paris et ailleurs le dimanche 13 septembre » et rappelle l’existence de « près de deux cents activistes du mouvement populaire, souvent ignorés des médias et qui sont détenus, condamnés et incarcérés arbitrairement ».