Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse ce mardi matin, atteignant de nouveaux plus bas en plus de deux mois, pénalisés par les craintes sur le niveau de la demande d’or noir.
Vers 09H20 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 41,41 dollars à Londres, en baisse de 1,45% par rapport à la clôture de lundi, intervenue plus tôt que d’habitude en raison d’un jour férié aux Etats-Unis.
A New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 3,52% à 38,38 dollars.
Cette baisse « est attribuable d’abord et surtout aux inquiétudes sur la demande », a estimé Eugen Weinberg, analyste pour Commerzbank. Il relève notamment que les déplacements en voiture pendant la saison estivale ont été moins élevés que d’ordinaire, à cause de la crise sanitaire, ce qui a pesé sur la consommation d’essence.
Selon M. Weinberg, les réserves actuelles de pétrole sont tellement pléthoriques que le marché va avoir du mal à absorber le relâchement progressif de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés, qui restreignent leur production depuis plusieurs mois dans le but de faire remonter les prix. En outre, ajoute Tamas Varga, analyste pour PVM, le principal facteur de la baisse observée lundi, et qui continue de peser sur les cours, « a été la publication des prix de vente officiels de l’Arabie saoudite pour octobre ».
Le royaume a en effet révélé une baisse de ses prix à l’égard de ses clients, et notamment vers l’Asie, son principal débouché. « De plus, les attentes concernant l’achat par la Chine de beaucoup moins de pétrole dans les prochains mois sont un autre élément perturbateur », a renchéri Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrade
Afp