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Le projet de Cevital en France toujours au point mort

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Le projet du groupe Cevital en France semble être au point mort puisque aucune nouvelle n’a été communiquée à son sujet par le groupe privé algérien, prés de deux ans après son annonce, en présence du président français, Emmanuel Macron.

Selon le média français France Bleu, le projet d’implantation par Cevital d’une usine aux Ayvelles, près de Charleville-Mézières, « est au point mort » et « le dossier n’avance pas »

« En novembre 2018, Emmanuel Macron inaugurait un nouveau site de Cevital dans les Ardennes. Une usine située dans l’un des bâtiments de PSA aux Ayvelles, près de Charleville-Mézières, qui a pour projet de fabriquer des filtres et des stations pour purifier l’eau. Un millier d’emplois était annoncé par le PDG du groupe algérien, le milliardaire Issad Rebrab », rappelle le média français.

« Près de deux ans se sont écoulés et le projet reste au point mort. Il y a bien des machines dans le bâtiment 4 de PSA mis à disposition de Cevital, mais elles sont à l’arrêt, bâchées, et aucun salarié ne fréquente les lieux. De source syndicale, on explique même que PSA, toujours propriétaire des lieux, n’excluait pas d’en reprendre la jouissance pour y installer des vestiaires, quand il s’agissait de faire de la place pour les mesures anti-coronavirus. L’intention de rachat du bâtiment par Cevital pour 2 millions d’euros est restée lettre morte », précise-t-on de même source.

Selon France Bleu : « Le groupe Cevital et sa filiale allemande EvCon n’ont jamais démontré de solides capacités d’apports en fonds propres ». La même source s’interroge même sur « la levée de fonds de 175 millions d’euros annoncée l’année dernière ? » « Jamais entendu parler », confie le directeur de la Banque publique d’investissement (BPI) en Champagne-Ardenne, Grégory Givron, cité par le même média.

« Dans sa demande de financement à la BPI , Cevital tablait sur plus de 90% de fonds publics pour 250 millions d’euros d’investissement. Le dossier a été rejeté l’an passé faute de fonds propres suffisants, et aucune nouvelle demande n’a été déposée depuis », a précisé France Bleu, en ajoutant : « Les lignes de production sont quasiment le seul apport de Cevital. Et les plus modernes se trouvent encore à l’étranger. Les déplacer pourrait s’avérer compliquer car la loi algérienne restreint les mouvements de capitaux à l’international, ce qui a valu à Cevital et à EvCon d’être condamnés le 1er janvier 2020. »

Les décideurs politiques et économiques ardennais gardent toujours espoir de voir Cevital relancer son projet. « On peut entretenir l’espoir mais il est très ténu », confie un représentant du monde économique pour qui « il vaut mieux se tourner vers d’autres projets ». « Cevital n’a jamais sifflé la fin de la partie », selon un élu. « On a pas le droit de désespérer avant d’avoir tout essayé », estime le président d’Ardenne Métropole, Boris Ravignon.

Il convient de souligner que le projet de Cevital en France a été freiné par deux principaux événements qui se sont succédé depuis l’annonce du projet en France, à savoir : la détention provisoire d’Issad Rebrab et la pandémie du coronavirus (Covid-19).

En effet, l’homme d’affaires a été placé en détention provisoire en avril 2019, quelques mois seulement après l’inauguration de son projet en Ardennes, ce qui a compromis l’accélération de la réalisation de l’investissement. 

Issad Rebrab a été libéré début 2020, après sa condamnation à une année de prison dont 8 mois ferme et 4 avec sursis. Il a été poursuivi pour des infractions liées à des mouvements de capitaux à l’international. En dépit de la libération de l’homme d’affaires, le projet de Cevital est resté au point mort.

Après en avoir fini avec la Justice, survient la crise sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus qui engendrée la fermeture totale des frontières entre les pays, ce qui n’a pas permis au patron de Cevital de se rendre en France pour relancer son projet à Charleville-Mézières.

 

 

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