Les prix du pétrole ont chuté vendredi à Chicago à leur plus bas niveau depuis début juillet, dans un marché déprimé par les perspectives sur la demande en or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a reculé de 3,20% à 42,66 dollars (-1,41 dollar) par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI pour octobre a baissé de 3,8% (soit 1,60 dollar) tombant à 39,77 dollars, sous la barre des 40 dollars pour la première fois depuis plus d’un mois. « La chute des actions à Wall Street a eu une influence sur le marché, mais le cœur de l’histoire reste que les investisseurs demeurent inquiets de la lenteur de la reprise de la demande qui implique que les stocks restent fournis », a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Vendredi la Bourse de New York s’apprêtait à enregistrer une deuxième séance de baisse consécutive. « Des facteurs fondamentaux pèsent également sur les prix du pétrole », a pour sa part expliqué Eugen Weinberg, pour Commerzbank. « L’Irak, par exemple, ne semble pas en mesure de mettre pleinement en œuvre les réductions de production supplémentaires qu’il a promises », pour contrebalancer son non-respect de l’accord conclu au printemps, a-t-il ajouté.
L’Irak fait partie, avec notamment le Nigeria, des pays qui n’ont pas respecté l’accord lors des premiers mois. Pointés du doigt à la mi-août, ils ont tous deux promis de compenser ces surproductions dans les mois à venir.
Les investisseurs n’ont par ailleurs pas été impressionnés par les relatifs bons chiffres de l’emploi américain en août qui ont montré un taux de chômage meilleur que prévu à 8,4%. L’économie américaine a créé 1,4 million d’emplois, comme s’y attendaient les analystes mais moins qu’en juillet (1,7 million).
Depuis plusieurs semaines, les investisseurs sont tiraillés entre l’optimisme d’un rebond économique post-crise du Covid-19 et la peur d’une reprise ou d’une accélération de la propagation dans certains pays.
Afp