Les frontières aériennes et maritimes de l’Algérie sont fermées depuis le 17 mars dernier et les autorités n’autorisent que des vols spéciaux de rapatriement. Le secteur touristique est touché de plein fouet par la crise sanitaire mondiale, notamment les voyagistes et les hôteliers.
Bien que les professionnels du secteur aient été autorisés à reprendre leurs activités, ils font toujours face à une situation financière difficile. Malgré les aides promises par l’Etat, qui tardent à venir, les opérateurs attendent un véritable plan de relance.
Bachir Djeribi, président du Syndicat national des agences de voyages (Snav), s’est interrogé, dans une déclaration faite au quotidien Liberté, sur l’intérêt de la reprise des activités, alors que les frontières restent toujours fermées.
« Que signifie reprendre du service alors que les hôtels ainsi que les frontières étaient fermés et que même le déplacement entre wilayas était difficile ? Et si aujourd’hui, les hôtels peuvent recevoir des clients, il n’en demeure pas moins difficile de reprendre le cours normal des choses”, a-t-il souligné.
Il a affirmé que de nombreux voyagistes qui s’estiment « lésés », voire « méprisés » par les pouvoirs publics se sont plaints.
« Ils nous ont promis des aides, mais jusqu’à présent, nous n’avons rien vu venir. Nous sommes à l’abandon », a-t-il ajouté.
En mai dernier, le Secrétaire général du SNAV, Ilias Senouci, a indiqué que 3.000 agences de voyages et de tourisme étaient menacées de disparaître, en raison du coronavirus.
Il avait affirmé que cette situation catastrophique menaçait directement 30 000 postes. « Si on part du principe que chacune des 3.000 agences de voyages emploie au moins 10 personnes, 30.000 postes d’emploi sont directement menacés », a-t-il précisé.