Le projet du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne est arrêté, sous la pression des Américains, ont rapporté hier vendredi plusieurs médias français.
Bien qu’il soit achevé à 95%, le projet risque de ne pas voir le jour, au grand dam du géant russe Gazprom et ses partenaires européens comme le français Engie ou l’allemand Wintershall et l’anglo-néerlandais Shell.
L’arrêt du projet pourrait être une aubaine pour les fournisseurs de l’Europe en gaz naturel dont Sonatrach, d’autant plus que les exportations de l’Algérie vers ce continent ont connu ces derniers mois une baisse vertigineuse.
Concurrencées par le gaz russe et le schiste américain, les exportations de gaz algérien vers l’Europe, notamment vers l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe, ont drastiquement baissé.
En effet, la baisse annuelle des exportations algériennes vers l’Italie et l’Espagne ont atteint respectivement 38,5% et 31% l’an dernier, selon une étude réalisée par Interfaxenergy.
Fin décembre dernier, le président américain, Donald Trump, avait promulgué une loi imposant des sanctions contre les entreprises engagées dans la construction du gazoduc.
Le 15 juillet dernier, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a menacé d’imposer de nouvelles sanctions aux partenaires du projet gazier entre la Russie et l’Allemagne, soutenu par les Européens.
« Ce à quoi nous nous attendons, c’est que ceux qui participeront à ce projet seront soumis à un examen pour d’éventuelles sanctions », avait déclaré le chef de la diplomatie américaine, lors d’une conférence de presse.