Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a appelé à débarrasser le pays de l’économie de la rente et de libérer l’économie nationale de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures en suggérant l’exportation de 5 milliards de dollars d’ici la fin 2021.
Dans une allocution prononcée mardi à Alger lors de la conférence nationale sur le plan de la relance économique, le chef de l’Etat, a insisté sur la nécessité de libérer l’économie nationale des hydrocarbures qui est de 98% actuellement pour la faire passer à 80% d’ici la fin de l’année 2022.
Le président de la République a indiqué que L’appui total de l’économie nationale sur l’économie de la rente et les recettes des hydrocarbures a tué l’intelligence et l’esprit d’initiative. De ce fait, il a considéré : « Nous devons tirer des leçons de nos anciennes erreurs et baisser la dépendance de l’économie nationale vis-à-vis des hydrocarbures durant la prochaine décennie». Cet objectif est réalisable car « il y a une volonté politique et une vision économique claire » a-t-il ajouté.
D’ailleurs, c’est l’objectif de cette rencontre a souligné encore le chef de l’Etat qui a rappelé que « notre rente est entre les mains des étrangers et ce qui laisse notre pensée toujours braquée sur les prix du baril ».
En termes d’encouragement, Tebboune a indiqué qu’il y aura «des couloirs verts pour certains produits à l’export et l’Etat est prêt à leur céder une part importante de la devise qu’ils font rentrer et à les aider pour réaliser des extensions de leurs projets ».
Félicitant les exportateurs qui ont réussi à pénétrer dans des marchés internationaux, à l’instar des USA, Tebboune a souhaité à ce que d’autres exemples suivent notamment dans le secteur des produits de beautés et de l’agroalimentaire.
Viser le marché africain
Le chef de l’Etat les a appelé à ne pas hésiter à prospecter et se lancer sur le marché africain, du même pour les institutions financières, qui devraient accompagner ces investisseurs. Le président s’est aussi interrogé sur l’absence des banques algériennes sur le marché africain.
Du même, Tebboune s’interroge sur l’absence des investissements dans les moyens de transports aériens et portuaires, ce qui coûte au pays plusieurs milliards de dollars par ans. Le président a appelé à cette occasion au soutien de la diplomatie économique dans la promotion des produits et investissements algériens.
Sur un autre volet, le président se demande jusqu’à quand, nous allons continuer dans l’importation des produits au détriment des produits locaux?, Toute en citant l’exemple des concentrés des jus ou de tomate. Dans ce sens, il a appelé aussi à investir dans l’industrie agroalimentaire afin de ne pas pénaliser la surproduction dans l’agriculture. Et là encore il s’est étonnée comment nous importons des chips or que nous avons un surplus dans le production de la pomme de terre, « c’est un suicide économique» a-t-il estimé.
Cette rencontre qui arrive dans une double crise économique et sanitaire, a pour objectif aussi de « construire une économie ou profitera tous les algériens dans le cadre d’un Etat ou est donné des chances égales a tous les citoyens sans distinction » a souhaité le président de la République.