Les grandes compagnies pétrolières et gazières ont annoncé la semaine dernière des pertes gigantesques de plusieurs dizaines de milliards de dollars avec la crise du Covid-19, qui les contraint à s’adapter plus vite face à de sombres perspectives.
Les cinq plus grandes entreprises privées du secteur – BP, Chevron, ExxonMobil, Royal Dutch Shell et Total – ont enregistré pour près de 53 milliards de dollars de pertes nettes au total au deuxième trimestre, selon leurs résultats publiés ces derniers jours.
La dernière annonce en date est celle du géant pétrolier saoudien Saudi Aramco qui fait état ce dimanche d’une chute de 73,4 % de son bénéfice net au deuxième trimestre 2020 par rapport à l’année précédente en raison de l’effondrement des prix de l’or noir.
L’entreprise publique a affiché un bénéfice net d’environ 6,6 milliards de dollars pour le trimestre se terminant le 30 juin, contre 24,7 milliards de dollars pour la même période l’année dernière.
Ces mauvais chiffres ne constituent pas vraiment une surprise: les cours du pétrole ont chuté durant la crise sanitaire, au point de tomber même brièvement en territoire négatif, les opérateurs étant alors prêts à payer pour qu’on les débarrasse de leurs barils.
Certains secteurs, comme le transport aérien, ont été mis quasiment à l’arrêt tandis que les pays producteurs ont tardé à réduire l’offre dans un marché saturé.
Mais ces résultats sont aussi marqués par d’énormes dépréciations: les compagnies pétrolières ont revu la valeur comptable de leurs actifs au regard de cours du pétrole plus bas prévus ces prochaines années mais aussi d’une transition énergétique qui s’accélère.
Afp