Les cours du pétrole ont fini en hausse mercredi, soutenus par une baisse inattendue des réserves de brut aux Etats-Unis et des signes positifs concernant la demande chinoise.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre est monté de 53 cents ou 1,23% à 43,75 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a pris 23 cents ou 0,6% à 41,46 dollars.
Les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont connu la semaine dernière leur plus importante baisse hebdomadaire depuis décembre, selon un rapport publié mercredi par l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA). Les stocks américains de brut ont reculé de 10,6 millions de barils (MB) au 24 juillet, s’établissant à 526,0 MB. Les analystes avaient anticipé une hausse médiane de 450.000 barils.
Plusieurs analystes ont toutefois estimé que ces chiffres n’étaient pas nécessairement synonymes d’un retour de la demande en or noir, d’autant que les stocks d’essence et de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont dans le même temps augmenté.
« Avec les incertitudes liées au Covid-19, qui continuent d’affecter lourdement la demande américaine et mondiale, il semble improbable que le baril monte au-delà des 45 dollars dans un futur proche« , a souligné Bart Melek de TD Securities.Pour atteindre ce niveau, a jugé l’expert, il faudra « plus de garanties au sujet d’un vaccin et d’un traitement efficaces » contre le virus.
Le marché a malgré tout bien accueilli mercredi des signes positifs en provenance de Chine.
« La Chine montre la voie du retour à la normale et, ce faisant, agit comme un pilier majeur du soutien des prix« , a noté Stephen Brennock, de PVM.
« Le plus grand importateur de brut au monde a établi des records consécutifs en mai et juin et les expéditions de brut vers la Chine devraient dépasser les 13 millions de barils par jour ce mois-ci« , a-t-il ajouté, s’appuyant sur des données du groupe américain de données financières Refinitiv.
Certains analystes ont également évoqué la faiblesse du billet vert comme facteur de soutien des prix: un recul de la devise américaine tend à favoriser les cours de l’or noir, les rendant moins chers pour les acheteurs munis d’autres devises.
Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert par rapport à un panier d’autres devises, est en effet tombé mercredi à un nouveau plus bas en plus de deux ans.
Ce matin à l’ouverture des marchés en Europe, les prix sont stables et tourne autour de 43,70 dollars le baril pour le Brent de la mer du nord.
Afp