La valeur boursière du top 100 des banques cotées sur les marchés financiers du monde a reculé de 1440,6 milliards $ entre le 1er janvier et le 21 juillet 2020, peut-on constater des données collectées sur la période. De New York à Tokyo, et de Paris à Melbourne en passant par Pékin, la valeur boursière des banques a baissé. Au total, 96% d’entre elles sont en baisse contre seulement 4% de hausse.
Les géants américains du secteur sont les gros perdants. Le groupe JP Morgan est celui qui affiche la plus importante perte de valeur (-124 milliards $), suivi de Wells Fargo (-113,4 milliards $). Lorsqu’on prend en compte les pertes de valeurs potentielles de Bank of America et Citigroup, les leaders américains de la banque ont collectivement perdu 390,8 milliards $ de valeurs boursières sur la période analysée.
A titre de comparaison, le top 4 des banques cotées chinoises n’a perdu que 155,3 milliards $ de valeurs boursières. Le top 4 des banques européennes cotées a quant à lui perdu 138,2 milliards $.
Les valeurs bancaires font partie de celles qui ont le plus perdu de valeur en ces moments marqués par la covid-19. Les investisseurs ont, à juste titre anticipé que les confinements décidés pour limiter la propagation du coronavirus impacteront la rentabilité dans le secteur.
Les premiers résultats du premier semestre 2020 et surtout du second semestre n’ont pas démenti ces hypothèses. Aux Etats-Unis où les premières publications de performances financières ont été publiées, on a assisté à des chutes à deux chiffres des marges nettes bénéficiaires et dans certains cas de pertes, en raison surtout de la hausse des provisions pour les risques sur le crédit.
Avec une reprise qui est beaucoup plus lente qu’anticipé par divers analystes, la crainte est désormais de voir la situation perdurer et même s’aggraver. S&P Global Ratings a placé 25% du top 100 des banques cotées en perspectives négatives, dont les deux plus importants groupes français BNP Paribas et Société Générale.
Les choses devraient par contre s’améliorer en Chine où la croissance est attendue en 2020 et 2021, mais tout dépendra de la courbe que prendra l’endettement des ménages dans ce pays.
Ecofin