L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a enjoint, mercredi, aux médias audiovisuels d' »interrompre immédiatement » les campagnes publicitaires destinées à promouvoir les produits pharmaceutiques et les compléments alimentaires, lesquelles « requièrent des autorisations de la part d’autorités scientifiques compétentes », indique un communiqué de l’ARAV.
L’ARAV condamne ces campagnes publicitaires et adresse un avertissement à tous les médias audiovisuels qui diffusent de tels spots publicitaires « mensongers », auxquels elle enjoint d' »interrompre immédiatement » la diffusion de ces campagnes publicitaires, se réservant le droit de recourir à des « mesures coercitives » en cas de non-respect de ces consignes.
L’ARAV affirme que pour « faire la promotion ou la publicité de ces produits, il faut disposer d’autorisations émises par les autorités scientifiques compétentes, conformément au protocole de soins, ainsi qu’au protocole d’exploitation défini par des conseils scientifiques agréés », soulignant que ce genre de publicité « représente un danger pour la santé publique et une violation de la loi et de l’éthique professionnelle médiatique et médicale ».
L’ARAV « suit, depuis un moment, les campagnes publicitaires destinées à faire la promotion de produits pharmaceutiques et de compléments alimentaires à travers les différentes chaînes de télévision, et s’inquiète des informations et données erronées véhiculées par ces campagnes qui vantent des vertus illusoires et invitent les citoyens à acquérir ces produits en impliquant des médecins et des spécialistes et en exploitant des enfants dans ces publicités mensongères qui ne respectent point les standards scientifiques, ni les règles juridiques et éthiques de la publicité, mettant ainsi la santé des consommateurs en danger ».
L’ARAV appellent les citoyens à « faire preuve de vigilance et à ne pas se laisser duper par les mirages de vertus illusoires », et les médecins ayant participé à cette campagne publicitaire à « respecter les exigences juridiques et éthiques liées à la profession de médecin », soulignant qu’elle poursuivra la coordination « avec les instances administratives et scientifiques compétentes pour prendre les mesures nécessaires au contrôle et à l’organisation de ce type de publicité, en vue de préserver les intérêts matériels et moraux du consommateur algérien ».
APS