Il y a un contexte mondial qui conduit à revisiter largement le passé colonial. C’est avec ces propos que s’est exprimé l’historien Benjamin Stora, spécialiste de l’Algérie, dans un entretien accordé au journal Libération, sur la restitution hier à l’Algérie, par la France, des restes mortuaires de vingt-quatre dépouilles d’Algériens tués durant les guerres de conquête coloniale.
Notons qu’ils avaient été retrouvés en 2011 par l’historien et anthropologue Ali Belkadi dans les collections du Muséum d’histoire naturelle à Paris.
L’historien Benjamin Stora, estime que cette restitution s’explique par la politique volontariste menée par la France sur ce sujet au cours des dernières années, ainsi que par l’influence des mouvements sociaux qui questionnent notre héritage colonial. Car les 24 corps qui ont rejoint l’Algérie confrontent notre mémoire collective à des événements violents et largement oubliés.
«La restitution de dépouilles à l’Algérie s’inscrit dans une accélération du travail mémoriel», estime l’historien qui poursuit « Il y a un contexte mondial qui conduit à revisiter largement le passé colonial »
