Dans un communiqué de presse diffusé le 22 juin, l’Organisation Mondiale du Commerce-OMC a indiqué que le commerce mondial s’est fortement contracté au premier semestre de l’année, en raison de la pandémie de COVID-19 qui a bouleversé l’économie mondiale.
Selon les statistiques de l’OMC, le volume du commerce des marchandises a régressé de 3% en glissement annuel au premier trimestre. Les premières estimations pour le deuxième trimestre, période au cours de laquelle le virus et les mesures de confinement associées ont touché une grande partie de la population mondiale, prévoient un recul d’environ 18,5% en glissement annuel. Ces baisses sont d’une ampleur sans précédent, mais elles auraient pu être bien pires.
Compte tenu du fort degré d’incertitude touchant la gravité et l’impact économique de la pandémie, les prévisions commerciales annuelles faites par l’OMC le 20 avril mentionnaient deux trajectoires plausibles: un scénario relativement optimiste dans lequel le volume du commerce mondial des marchandises en 2020 se contracterait de 13% et un scénario pessimiste dans lequel il chuterait de 32%. Dans l’état actuel des choses, il faudrait seulement que le commerce progresse de 2,5% par trimestre durant le reste de l’année pour que la projection optimiste se réalise. Toutefois, dans la perspective de 2021, des circonstances défavorables, par exemple une deuxième vague de COVID-19, une croissance économique plus faible que prévu ou un recours généralisé à des restrictions commerciales, pourraient se traduire par une expansion des échanges inférieure aux projections antérieures. « La chute du commerce à laquelle nous assistons aujourd’hui est d’une ampleur inégalée – ce serait en fait la plus forte jamais enregistrée », a déclaré le Directeur général, Roberto Azevêdo. « Mais il y a quand même un aspect réconfortant important: elle aurait pu être bien pire. C’est une nouvelle véritablement positive, mais nous ne pouvons pas nous permettre de relâcher nos efforts.
Les décisions mises en œuvre ont été essentielles pour atténuer le coup porté à la production et au commerce, et elles continueront de jouer un rôle important en déterminant le rythme du redressement économique. Pour assurer une forte reprise de la production et du commerce en 2021, il faudra que les politiques budgétaires, monétaires et commerciales aillent toutes dans le même sens. »
Source : OMC